Le fabricant de tissu de décoration Linder commercialise un  nouveau voilage innovant, baptisé Stop Moustique, qui tue ces insectes qui viennent à son contact.

Les moustiques présents dans les plis des rideaux réalisés à partir du fil de la marque déposée Tergal Protect® sont mis K.-O. puis meurent, selon le fabricant de tissu installé à Violay. Le procédé a été mis au point par des chercheurs, dans le cadre de l’appel à projets « No Bug » lancé en 2008 par l’Union européenne afin de lutter contre la diffusion de maladies via les moustiques, grâce à des solutions recourant aux nanotechnologies. Il s’agit d’une technique alternative à la traditionnelle imprégnation des tissus, utilisée depuis plusieurs décennies, dont l’efficacité est limitée dans le temps et qui a des effets néfastes sur l’environnement.

Contrat d'exclusivité

« Tergal Protect® recourt à l’incorporation à très haute température d’un principe actif, essentiellement de la D-Phénothrine, entre les molécules du fil polyester, avant qu’il ne soit tissé », explique Jean-Claude Gnonlonfoun. Sa société, JMT Kairnstone, a élaboré le mélange contenant la substance active présente dans les fils tissés et ennoblis par Linder, avec qui elle a signé un contrat d’exclusivité de cinq ans sur l’Europe et les États-Unis.

Linder indique que ce voilage, tissé dans son usine de Saint-Marcel-de-Félines et teint dans celle de Tarare, conserve ses propriétés pendant trois ans, sur la base de deux lavages par an. Sa directrice générale, Virginie Linder, ajoute que les tests réalisés au sein du laboratoire « Maladies infectieuses et vecteurs, écologie génétique, évolution et contrôle » de l’Institut de recherche et développement (IRD) montrent « un taux de 100 % de mortalité des moustiques après trente minutes d’exposition, en condition de laboratoire ».

L’entreprise familiale, créée en 1904, spécialiste des voilages, rideaux, nappages, literie et housses de coussins, commercialise depuis 2018 une autre innovation : un textile permettant d’éliminer 90 % des polluants les plus courants dans les intérieurs des habitats, notamment les formaldéhydes et aldéhydes.

Cet article a été publié dans le numéro 2460 de Bref Eco.