L'équipe de MexBrain, de gauche à droite : Thomas Brichart, Olivier Tillement, Marco Natuzzi et François Lux.
MexBrain
MexBrain développe une nouvelle méthode de traitement des intoxications métalliques qui ne nécessite aucune administration spécifique de médicaments dans l’organisme, et compte accélérer grâce à une nouvelle levée de fonds.
MexBrain a été créée en novembre 2017 par quatre personnes dont deux chercheurs de l’Institut Lumière Matière (ILM ; Université Claude Bernard Lyon 1 / CNRS) : Olivier Tillement, professeur à l’Université Lyon 1 et cofondateur de la société NHTherAguix, et François Lux, maître de conférences à Lyon 1. A leurs côtés : Thomas Brichart, chimiste de formation issu du monde des start-up et directeur général de la société, et Sébastien Groyer qui est, entre autres, investisseur en capital-risque.
MexBrain ouvre la voie à une nouvelle méthode de traitement des intoxications métalliques. Sa méthode se fonde sur une purification du sang pour soigner des pathologies telles que la maladie de Wilson (qui empêche l’élimination du cuivre par l’organisme et provoque son accumulation dans le foie et le cerveau) et les hémochromatoses (surcharge de fer dans l’organisme). « Car si les métaux sont essentiels au bon fonctionnement de nos organismes, leur surconcentration peut devenir toxique », souligne Thomas Brichart.
Pour ce faire, MexBrain utilise des fluides de perfusion colloïdaux capables d’extraire les métaux, associés à des systèmes de dialyse (dont le principe consiste à séparer deux solutions par une membrane). Ces dispositifs médicaux sont très spécifiques des métaux ciblés et ont une capacité d’extraction ajustable. « Cette approche ne nécessite aucune administration spécifique de médicaments dans l’organisme », précise le dirigeant.
3 millions d'euros à lever
La première indication visée est la maladie de Wilson, suivie par l’hémochromatose, « deux maladies où le rôle des métaux est avéré », précise Thomas Brichart dont l’idée est « d’aller ensuite vers d’autres maladies où l’on est convaincu que les métaux jouent un rôle, comme le sepsis par exemple ». A plus long terme, MexBrain vise aussi les maladies neurodégénératives. Les premiers essais cliniques sur des patients atteints de la maladie de Wilson et sur des volontaires sains sont prévus début 2022.
Pour accompagner cette phase cruciale, la société recrute deux personnes, et espère lever rapidement 3 millions d’euros. « Nous avons déjà reçu des marques d’intérêt, et nous aimerions finaliser cette levée fin 2020 », assure Thomas Brichart. En 2018, MexBrain a déjà levé 420.000 euros.
Pour l'heure, MexBrain est hébergée par l'ILM (La Doua/Villeurbanne). Elle a bénéficié du soutien de la Satt Pulsalys pour son développement et d’un programme de maturation de plus de 500.000 euros. Elle est labelisée French Tech Seed.
Cet article a été publié dans le numéro 2426 de Bref Eco.