Jean-Guillaume Coutard et Hélène Lefebvre devant leur stand lors du salon CES 2024 à Las Vegas.
Eclypia
À l’approche de l’ouverture du CES 2025 de Las Vegas (qui se déroule du 7 au 11 janvier), nous sommes retournés voir les start-up régionales présentes lors de l’édition 2024 avec deux idées en tête : évaluer les gains qu'elles ont tirés de leur participation et faire le point sur leur développement. Aujourd'hui, focus sur Eclypia.
Créée en 2021 à Grenoble, la start-up Eclypia s’est rapidement positionnée comme un acteur prometteur dans le domaine des technologies de santé. Fondée par Jean-Guillaume Coutard, ancien ingénieur au CEA et aujourd’hui directeur technique ; et Hélène Lefebvre, directrice générale, l’entreprise se distingue par le développement d’un diagnostic de glycémie continu et non invasif. Une véritable révolution pour la surveillance du taux de sucre dans le sang. Contrairement aux méthodes traditionnelles, ce dispositif de mesure sous-cutané par illumination laser ne nécessite aucune piqûre et permet une mesure en temps réel. Cet outil est conçu tant pour les patients que pour les utilisateurs en quête de bien-être et de performance, tout en répondant à des enjeux cliniques cruciaux en matière de prévention et de traitement. « La maturité des technologies optiques intégrées sur silicium rend aujourd’hui possible l’accès à de nouveaux composants, ouvrant la voie à des applications innovantes, notamment en santé », explique Hélène Lefebvre.
Les efforts d’industrialisation et nos ambitions nécessitent un soutien financier solide
La participation d’Eclypia au CES 2024 de Las Vegas a marqué un tournant pour la jeune pousse grenobloise. Son stand a attiré l’attention de nombreux grands noms de l’industrie (à commencer par Microsoft et son Pdg Satya Nadella) qui se sont déplacés pour découvrir sa technologie. Cette mise en lumière a généré un fort intérêt de la part de groupes internationaux, ouvrant des perspectives prometteuses pour l’entreprise.
Eclypia, qui emploie aujourd’hui huit personnes, est en pleine phase de développement de son dispositif médical. Avant de pouvoir envisager une commercialisation, plusieurs étapes réglementaires doivent être franchies, dont des essais cliniques. « Les efforts d’industrialisation et nos ambitions nécessitent un soutien financier solide », souligne Hélène Lefebvre. Si l’entreprise ne génère pas encore de chiffre d’affaires, ses dirigeants restent optimistes quant à l’avenir. La croissance de l’équipe et le lancement commercial dépendront des financements obtenus à court et moyen terme.