Le nouveau président du Sytral entend faire passer les investissements à 3 milliards d'euros dans le mandat.
Sytral
Lundi, le nouveau président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, a été élu président du syndicat des transports en commun. Il remplace Fouziya Bouzerda, qui était une proche de Gérard Collomb. A la tête du Sytral, l'élu écologiste prévoit de tripler les investissements.
Malgré les critiques de l’opposition dénonçant le cumul de postes, Bruno Bernard s’est fait élire président du Sytral. « J’ai tenu à présider le Sytral car les mobilités sont un enjeu essentiel pour nos territoires » a-t-il expliqué. « En 2019, les grands lyonnais ont subi, 40 jours durant, des pics de pollution de l’air bien au-delà des seuils critiques. Notre priorité est de proposer une alternative solide, crédible et efficace à la voiture individuelle. Le développement des transports en commun est le moyen le plus efficace de réduire les inégalités territoriales et sociales. »
3 milliards d'investissement sur le mandat
Pour soutenir ses propos, le nouveau président a par ailleurs annoncé un plan d’investissement sans précédent. « Lors du mandat précédent, 1,1 milliard d’euros ont été investis [...] Pour ce mandat, notre objectif est d’investir de l’ordre de 2,5 à 3 milliards d’euros ». Cet argent servira à améliorer de 20 % l’offre bus à mi-mandat : développement des sites propres et de la priorité aux feux pour augmenter la vitesse commerciale, augmentation des fréquences et amplitudes horaires, amélioration des dessertes des zones d’activités, mise en place de navettes express. Il servira également à réaliser 60 km de nouvelles lignes fortes en bus à haut niveau de service ou en tramway (lignes de tram T6 nord à Villeurbanne, tram entre Part-Dieu et Bellecour, ligne A8, rocade périphérique à l’Est…)
Télécabines à l'étude
Bruno Bernard veut également innover en « étudiant le lancement de télécabines » sur les collines ou pour franchir la Saône et le Rhône (liaison Francheville, Sainte-Foy-lès-Lyon et Lyon).
Enfin, le nouveau président entend lancer des investissements pour les dix à quinze ans : le Réseau Express Métropolitain et un plan métro dont le niveau et le rythme d’avancement dépendront en partie des engagements de la Région et de l’État.
En plus de cette accélération des investissements, Bruno Bernard a évoqué un débat sur la tarification (volonté d’une gratuité pour les plus démunis et les enfants de moins de 11 ans, baisse significative des abonnements pour les étudiants ou encore une tarification unique SNCF – TCL) et des relations plus étroites avec les usagers, les acteurs économiques et les associations.
Bruno Bernard sera épaulé par sept vice-présidents :