Les fondateurs de Braincube préparent une ouverture du capital.
L'entreprise d'Issoire, qui propose un outil d'analyse de l'historique de production pour améliorer les performances d’une usine, est en pleine croissance, embauche et lève des fonds.
« L’idée de Braincube est née dans un garage au fin fond de l’Auvergne pour devenir en moins de dix ans le leader mondial dans le domaine du manufacturing intelligence. » C’est ainsi que Laurent Laporte résume l’aventure qu’il vit depuis 2007 avec ses deux acolytes (Hélène Olphe-Gaillard et Sylvain Rubat du Merac), ingénieurs comme lui, et cofondateurs de l’entreprise baptisée IP Leanware qui porte maintenant le nom de son logiciel, Braincube. « A l’époque, le mot cloud n’existait pas et on ne parlait pas de big data », rappelle-t-il.
Nous avons conçu un outil informatique capable de trier et comprendre ces datas complexes
Et pourtant, la création de Braincube part du constat que les usines brassent des masses de données considérables qui sont mal exploitées : « Nous avons conçu un outil informatique capable de trier ces datas complexes, de comprendre les millions de variables d’un historique de production pour améliorer les performances d’une usine qui, le plus souvent, travaille très en dessous de son potentiel. Le tout, en temps réel, décrit Laurent Laporte. Nous sommes actuellement les seuls à pouvoir proposer une telle technologie. »
La moitié du CAC 40 cliente de Braincube
« Pendant sept ans, nous avons fait tout seul puis nous avons recherché des partenaires qui apportent notre technologie dans les usines de leurs clients. » Le premier d’entre eux fut Engie. Puis Sogeti High Tech, filiale du Groupe Capgemini, Siemens ou encore le lyonnais Tiama, acteur majeur des solutions de contrôle qualité dédiées à l’industrie du verre creux. Aujourd’hui, l’entreprise compte plus d’une centaine de clients dans le monde, de tous secteurs, dont la moitié des industriels du CAC 40.
Ouverture de capital
Depuis sa création, son chiffre d’affaires a crû en moyenne de 35 % par an pour atteindre 7,6 millions d'euros en 2016. « Nous sommes passés de trois copains à une grande famille puis à une équipe de 65 personnes. Et nous prévoyons une cinquantaine d’embauches en 2018 », annonce Laurent Laporte, en pleine levée de fonds.
Ces effectifs seront répartis dans les trois implantations mondiales de l’entreprise : l’Europe (projet de développement du site d’Issoire avec achat d’un château et d’ouverture de bureaux en Allemagne et au Benelux), l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud.
Une des raisons pour laquelle l'entreprise a intégré l'Accélérateur régional Bpifrance.
Cet article a été publié dans le numéro 2303 de Bref Eco.