Laurent Laporte a cofondé Braincube il y a douze ans avec Sylvain Rubat du Mérac et Hélène Olphe-Galliard.
Ludovic Combe
Créée il y a douze ans, Braincube nourrit de grandes ambitions dans l’industrie 4.0. Covid ou pas. Laurent Laporte, Sylvain Rubat du Mérac et Hélène Olphe-Galliard avancent à grande vitesse.
Ces trois mousquetaires de l’intelligence artificielle ont été précurseurs dans leur domaine. Ingénieurs de formation, ils ont mis au point une solution pour maximiser la productivité industrielle. Les technologies d’intelligence artificielle développées par Braincube récupèrent les data, quels que soient leurs formats, les restructurent dans une base de données unique, sécurisée et proposent aux équipes de production les réglages de pilotage des équipements permettant de doper leur rentabilité. « Notre technologie a atteint une certaine maturité. Nous sommes reconnus au plan international comme très performants dans notre savoir-faire. Nous avons intégré le « Magic Quadrant », qui nous permet d’être identifiés mondialement comme l’une des plateformes les plus performantes de la planète dans le domaine des IOT. Il n’y a qu’une dizaine de sociétés françaises qui jouissent de cette reconnaissance américaine », explique Laurent Laporte.
Des contrats avec la moitié du CAC 40
Porté par une forte croissance, Braincube a levé 12 millions d'euros en 2018 et poursuivi son développement tambour battant. Sa solution est désormais commercialisée dans 35 pays. La société est présente en France, au Brésil et aux Etats-Unis pour accompagner plus de 250 clients dont la moitié du CAC 40. L’entreprise compte 150 salariés pour un chiffre d’affaires de 12 millions d'euro.
La crise sanitaire mondiale ne semble pas avoir eu d’impact négatif, puisque Braincube atteindra à la fin de l’année une croissance de 15 à 20 %. « Nous n’avons pas eu de perte de clients cette année, assure Laurent Laporte. Certains secteurs ne repartent pas, comme l’aéronautique, d’autres redémarrent fort, comme l’automobile. Nous allons donc nous reconfigurer au niveau commercial pour mettre les moyens sur les secteurs industriels qui fonctionnent. » « Nous visons les 100 millions d'euros de chiffre d’affaires d’ici six à sept ans », assurent les cogérants, qui n’ont jamais eu autant confiance en leur solution.
Cet article a été publié dans le numéro 2430 de Bref Eco.