LPA propose 150 voitures Yea! en libre-service et 105 voitures Citiz.
LPA
Les services d’autopartage de LPA (Lyon Parc Auto) montent en puissance. Une progression indéniable, signe de l’émergence d’un autre rapport à la voiture en ville, même si les changements de comportement restent lents.
Lyon Parc Auto n’est plus seulement un constructeur et gestionnaire de parkings urbains. La société d’économie mixte s’est lancée il y a dix ans, en précurseur, sur le marché de l’autopartage. Aujourd’hui, elle propose deux services : Citiz (on prend et rend son véhicule sur une même station) et Yea ! (free floating : on prend et rend la voiture où l’on veut). Pour l’un comme pour l’autre, les indicateurs de l’année 2019 sont au vert. Les deux formules en libre-service sont en progression : + 28 % en nombre de conducteurs (4500), + 18 % en nombre de kilomètres parcourus (2,9 millions de km) et + 32 % en nombre de réservations (73 700), pour un parc total de 255 véhicules (150 Yea ! et 105 Citiz).
Une logique de « démotorisation »
Pour ses deux services, LPA affiche des taux de satisfaction très élevés (enquête mars 2019) de sa clientèle : 94 % pour Citiz et 95 % pour Yea ! Une clientèle qui préfigure probablement une nouvelle relation avec la voiture : 43 % des abonnés sont dans une logique de « démotorisation ». Ils trouvent dans l’autopartage un sentiment de liberté, sont motivés par un comportement responsable (50 %), par les économies engendrées (40 %) et le gain de temps (37 %). A noter qu’ils sont tous ou presque (91 %) des utilisateurs des transports alternatifs à la voiture : transports en commun, vélo, Vélo’v, trotinette.
L’autopartage, une des solutions d’avenir
Alors, est-ce le début de la fin de la voiture individuelle en ville ? On n’y est pas encore ! Une enquête réalisée par la société lyonnaise Aviso Conseil pour LPA, auprès de mille habitants de l’agglomération lyonnaise début novembre, laisse penser qu’il y a encore un gros travail de communication et de persuasion à réaliser auprès du grand public avant que l’autopartage devienne une habitude. Cela dit, 20 % du panel a déjà utilisé un service d’autopartage et 63 % a l’intention de s’y mettre. D’abord pour l’économie apportée par rapport au coût de possession d’une voiture, également pour la facilité et la praticité du système et, enfin, pour... le respect de l’environnement (5% seulement).
Dix nouvelles stations prévues pour 2020
Pour convaincre, il faudra plus de voitures et un réseau plus dense de stations. LPA y travaille. La société d’économie mixte prévoit en 2020 la création de dix nouvelles stations (42 actuellement) et le renouvellement de 60 % de la flotte Citiz ainsi que son accroissement de 20 % (de 105 à 125 voitures), mettant toujours la priorité sur les véhicules hybrides.
« Le chemin est encore long et il va falloir y consacrer des moyens importants », explique Louis Pelaez, président de LPA. Avec 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires prévu en 2019, les services d’autopartage LPA sont encore loin de la rentabilité.