La société coopérative Railcoop, qui a déposé sa demande de licence ferroviaire après avoir réuni les capitaux nécessaires, vient de solliciter auprès de l’Autorité de Régulation des Transports (ART) de nouvelles lignes.
Tout en préparant pour l’année prochaine la réouverture de la liaison ferroviaire directe Bordeaux-Lyon, puis celle de Thionville-Lyon l’année suivante, Railcoop a annoncé de nouveaux projets. Alors que les horaires du Bordeaux-Lyon doivent être annoncés à la rentrée, elle vient de déposer auprès de l’ART une demande de nouveaux sillons qui viendraient compléter son programme initial, avec de nouvelles lignes et de nombreuses implications en Auvergne-Rhône-Alpes.
Ainsi, sur l’axe Thionville-Lyon prévu pour 2023, il est désormais demandé un prolongement de la liaison au-delà de Lyon, vers Saint-Étienne, et au-delà de Dijon vers Grenoble.
Sont aussi revendiquées les lignes Strasbourg-Nevers-Clermont-Ferrand, Le Croisic-Bâle, Lille-Rouen-Caen-Nantes, Annecy-Grenoble-Marseille, Massy-Versailles-Caen-Brest et Bordeaux-Nantes-Brest. Railcoop envisage d’ouvrir ces six lignes avant 2026.
Casser le centralisme parisien
Ces demandes sont cependant susceptibles de recours. Reste aussi la question du matériel roulant. Pour ce qui concerne l’acquisition des automoteurs en vue de la liaison Bordeaux-Lyon, un accord financier vient d’être trouvé avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le dossier est en cours d’examen juridique.
Fidèle à son esprit coopératif, Railcoop souhaite casser le centralisme du réseau ferroviaire français. Ses toutes premières opérations concerneront le transport de fret. Ainsi, la coopérative a déposé auprès de l’Établissement Public de Sécurité Ferroviaire son certificat de sécurité qui va lui permettre de lancer ses premières liaisons fret à partir du mois de novembre prochain.