Beate Mueller et Nathalie Courant, à Marseille
JFB
En croissance de 10 à 20 % par an en France, Car Postal a deux leviers de développement à disposition : son positionnement sur les appels d’offres et la recherche d’opportunités de croissance externe.
L’autocariste suisse, dont les activités remontent au début du siècle dernier, est allé chercher un relais de croissance à l’étranger, depuis le début de ce siècle. Au Lichtenstein, tout d’abord, puis en France, depuis 2004, où Car Postal a installé sa filiale près de Lyon (dg. : Nathalie Courant ; Saint-Priest). Présent à l’occasion des 26e rencontres nationales du transport public qui se sont tenues à Marseille, Beate Mueller, directeur marché international du groupe Car Postal en Suisse, en a profité pour faire le point sur sa situation en France.
« Notre filiale française est en croissance régulière, à un rythme compris entre 10 et 20 % par an, une évolution à comparer avec celle de sa maison mère qui, elle, croît à raison de 3 à 4 % par an », précise Beate Mueller. Le chiffre d’affaires annuel réalisé en France a atteint les 115 millions d’euros, contre 900 millions d’euros en Suisse et 10 millions d’euros au Lischtenstein. Avec, pour la France, deux leviers de développement : son positionnement sur les appels d’offres et la recherche d’opportunités de croissance externe.
Croissances externes : une dizaine de dossiers à l'étude
Présent sur la façade Est et Sud-Est de la France, c’est sur ces zones que se posent prioritairement ses recherches. « Nous regardons des entreprises qui ont les mêmes valeurs que les nôtres, c’est-à-dire un grand respect du client, dans un esprit de proximité et d’une taille intermédiaire, soit une flotte comprise entre une dizaine et une centaine de véhicules, » précise Beate Muller.
Des critères qui rendent plus difficile la concrétisation d’une acquisition en Ile de France, « là où la consolidation du secteur est davantage avancée qu’ailleurs » selon Beate Muller. Cependant, une dizaine de dossiers sont à l’étude. Aucun n'est encore certain. Car Postal a même essuyé récemment son premier échec, à Mâcon, pour un renouvellement d’appel d’offres.
Suite à une demande de trois autocaristes régionaux, il a été condamné par le tribunal de commerce de Lyon, à payer 10 millions d’euros, pour concurrence déloyale. L’appel qui a fait suite à cette première instance doit être plaidé courant juillet prochain, à Paris : « j’ai totalement confiance dans cette instance professionnelle, cette fois », assure Beate Mueller.