Le port E. Herriot, à Lyon, au cœur de l'axe Rhône-Saône.
CNR
La déclinaison de l’accord national destiné à faciliter et accélérer le report modal des transports de fret de la route vers le fluvial et le fer, signé le 21 janvier à Lille entre SNCF Réseau et Voies Navigables de France (VNF), se concrétise sur l’axe Rhône-Saône avec la CNR.
C’est l’une des suites du Plan de relance du ferroviaire au service du report modal et de la transition écologique. À Lyon, cet accord associe également la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), concessionnaire du fleuve en charge de la navigation.
À ce jour, rail et fluvial ne représentent ensemble que 12 % de part de marché français du transport de fret, alors que le rail émet plus de 10 fois moins de Co² par kilomètre qu’un poids lourd, et que le transport fluvial en émet jusqu’à 5 fois moins à la tonne transportée. Un train de fret, ce sont 40 poids lourds évités, un convoi fluvial entre 150 à 200 !
Outre le ferroviaire, le Rhône dispose d’ores et déjà des infrastructures permettant de multiplier par quatre le transport fluvial de marchandises. Si, sur l’axe Rhône-Saône, 6 millions de tonnes et 88 600 conteneurs ont été transportés en 2019, le fret fluvial ne représente que 3 % du volume global transporté. Cet axe dispose d’une infrastructure fluviale à grand gabarit depuis la Méditerranée jusqu’à Pagny (Côte d'Or), reliant le plus grand port maritime de France, Marseille (GPM), à un maillage d’une dizaine de ports multimodaux (Arles, Avignon Le Pontet, Portes-Lès-Valence, Salaise-Sablons, Lyon, Villefranche-sur-Saône, Mâcon, Chalon, Pagny…). Mais à ce jour, le report modal depuis Marseille reste faible, pour le ferroviaire comme pour le fluvial.
Doublement du trafic d’ici 2030
La convention territoriale qui vient d’être signée affiche des perspectives de croissance importantes pour le fer et le fleuve, avec un objectif de doublement de trafic à l’horizon 2030.
Les partenaires s’engagent à proposer au marché des offres complémentaires et non concurrentes, à promouvoir conjointement les solutions fer/voie d’eau auprès des chargeurs et logisticiens. « Nous offrirons une réponse commune plus simple, au service de nos clients pour un transport propre et performant » assure Thomas Allary, directeur territorial SNCF Réseau Auvergne-Rhône-Alpes.