Après l’abandon de discussions avec le groupe portugais Laso, c’est finalement le transporteur auvergnat Dom’Azur qui rachète STDR-TEDL, une PME de la Loire. Une intégration qui mise sur les complémentarités des deux spécialistes des transports exceptionnels.

« Les avocats sont encore en train de boucler l’opération, mais nous avons signé une lettre d’intention ». Guillaume Marques, dirigeant de Dom’Azur, spécialiste des transports exceptionnels basé à Lempdes (Puy-de-Dôme), a bon espoir de boucler très prochainement le rachat de STDR-TEDL, une PME de La Talaudière (Loire) ayant la même spécialité.

Les négociations entre les deux entreprises, amorcées depuis plusieurs mois, avaient pourtant été suspendues cet été, après que STRD-TEDL a décidé d’accepter l’offre déposée par la filiale française du groupe portugais de transport routier Laso. « Mais les dirigeants de cette société ayant voulu faire de l’ingérence avant même d’avoir signé, STDR-TEDL a stoppé la vente et nous a recontactés », rapporte Guillaume Marques.

Avec 125 personnes et un parc de 100 véhicules moteurs et 150 remorques, Dom’Azur réalise actuellement 17 millions d'euros de chiffre d’affaires. Elle trouve dans STDR-TEDL à peine plus de 4 millions d'euros de plus, mais des possibilités de synergies. « Ce n’est pas une entreprise qui réalise beaucoup de gains, admet l’acquéreur, mais avec elle, nous allons pouvoir optimiser nos trajets en évitant les retours à vide ».

Nombreuses complémentarités

Dom’Azur transporte sur sites opérationnels des matériels de l’Armée, tandis que STDR a des marchés militaires de sorties d’usines (comme Nexter). Toutes deux ont aussi une clientèle dans les travaux publics, mais pour des produits et des véhicules différents. La proximité géographique de leur siège respectif va aussi permettre de mutualiser certains services.

Le site de La Talaudière apporte aussi des capacités de stockage supplémentaires à Dom’Azur, s’ajoutant aux sites que l’entreprise possède déjà à Thieux (Seine-et-Marne) et à Sénas (Bouches-du-Rhône).

Fort de ces complémentarités, le groupe régional reprend les 20 salariés et les 70 cartes grises de STDR-TEDL et laisse à son ancien président, Frédéric Wach, le pilotage de l’entité.