En septembre 2015, l’allemand FlixBus lançait son activité d’opérateur d’autocars en France avec la liaison Clermont-Ferrand/Paris.
Aujourd’hui, onze lignes - dix nationales et une internationale- partent de Clermont-Ferrand ou y passent. Une douzième sera créée dans quelques jours. Selon Pierre Gourdain, directeur général de FlixBus France, « c’est à Clermont-Ferrand que nos activités marchent le mieux : les Clermontois ont démarré plus vite que les autres. Avec 160 000 passagers, nous sommes au-delà de nos prévisions ».
Les Clermontois ont démarré plus vite que les autres
Ce succès s’explique notamment par la position centrale de la ville et sa desserte autoroutière : « On peut aller pratiquement partout en France sans que la durée du trajet soit désagréable ». Il avance d’autres explications : l’étendue d’une offre tous azimuts* et le choix de travailler avec des autocaristes locaux (voir encadré) qui sont connus dans la région : « Il y a un certain attachement des clients ». Et ajoute : « Peut-être est-on plus sensible aux prix en Auvergne qu’ailleurs… »
* Outre Paris, FlixBus relie Clermont-Ferrand à Lyon, Bordeaux, Toulouse, Grenoble, Turin, Milan, Montpellier, Nantes, Marseille, Toulon, etc.
AB Lines : une association originale
FlixBus a démarré son activité clermontoise avec Nénot Intertourisme (Beaumont). Quelques semaines plus tard, elle s’engageait avec AB Lines, une SAS associant trois autocaristes du Puy-de-Dôme : Autocars Cellier-Chevanet (Pont-du-Château), Voyages Coudert (Issoire) et Voyages Robin (Issoire). « C’était plus facile pour tout le monde. Nous nous sommes répartis les tâches et le risque des investissements », résume Céline Pégas, directrice de Voyages Courderc.
Nous avons atteint la rentabilité plus vite que prévu
Cette association a étonné FlixBus, jusqu’à la maison mère en Allemagne : « Nous avions peur que cela soit source de complexités mais ces craintes ont vite été levées », reconnaît Pierre Gourdain. Aujourd’hui, AB Lines assure quatre lignes, est propriétaire de neuf autocars qui parcourent 225 000 kilomètres par mois, emploie 32 conducteurs et vient d’embaucher une chef d’exploitation et un chef de parc. « Nous avons atteint la rentabilité plus vite que prévu », poursuit Céline Pégas.