L'automatisation du montage des éléments de la tige des vannes a été conçue sur les conseils des opérateurs.
La société Socla, filiale de Watts Industrie France (groupe américain Watts) est l’un des grands spécialistes européens de la fabrication de vannes papillon. Elle investit pour gagner en ergonomie et en productivité sur des opérations encore très physiques.
A Méry dans l’écopôle Savoie Hexapole, l’entreprise produit en moyenne 300.000 unités chaque année autour de son produit phare, la vanne à papillon Sylax, qui représente plus de 65 % de ce volume. Réalisé pour une grande partie de manière manuelle, le montage des vannes pour les plus petits diamètres - 50 à 100 mm – est de plus en plus automatisé. « Nous devions diminuer les troubles musculo-squelettiques (TMS) dus en particulier à l’utilisation d’un maillet pour le montage de la tige centrale et de ses éléments » explique Christian Amblard, directeur du site qui emploie une centaine de personnes.
Trois robots programmés pour l'usinage des corps de vannes
Ainsi, après avoir développé un prototype d’assemblage en interne sur les indications des opérateurs, Socla a équipé progressivement, depuis 2010, l’atelier de cinq postes automatisés permettant au passage de diviser par deux ce temps de montage. Avec toujours en ligne de mire une meilleure ergonomie couplée à des gains de productivité, l’usine fait entrer en 2016 une ligne automatisée équipée d’un bras pour l’usinage des papillons - rectification des bords externes, perçage de l’axe central – cette fois encore sur les plus petits diamètres.
L’investissement de 800.000 euros permet de sortir entre 100 et 300 papillons par heure en fonction des matériaux comme l’inox, l’époxy ou le cuproaluminium (alliage de cuivre et d'aluminium). Socla ne s’arrête pas là. D’ici la fin de l’année, trois robots vont être installés, cette fois pour les opérations de tournage et d’usinage des corps de vanne en fonte.