Chevalier Bertrand a investi 600.000 euros depuis trois ans dans de nouvelles machines plus performantes.
L’entreprise Chevalier Bertrand, implantée à Moulins depuis 1923, a su faire évoluer son savoir-faire en fonction des marchés. 2019 verra le lancement de nouveaux produits en coconception ainsi que l’ouverture de l’entreprise à l’international.
Historiquement positionnée sur la ferblanterie et la tôlerie, Chevalier Bertrand s’est spécialisée dans la fabrication de radiateurs de 1958 à 1976, avec un effectif allant jusqu’à 110 personnes. La société est aujourd’hui experte en découpe, emboutissage profond et assemblage, et travaille à 80 % pour la fabrication de matériel de sécurité incendie. Elle emploie 7 personnes. Le groupe Eurofeu, qui a racheté la société en 1996, est aussi son premier client, représentant 65 % de son chiffre d’affaires qui a atteint 2,85 millions d'euros en 2017. « Nous avons aujourd’hui la volonté de ne plus être dépendant d’un seul marché ou client. A l’horizon 2021, nous souhaitons inverser les proportions avec un chiffre d’affaires assuré à 50 % en dehors du groupe, en favorisant l’accompagnement technique et la coconception, de la réflexion commune des prototypes jusqu’à l’industrialisation », explique le directeur d’usine, Christophe Chalmin.
Nouveaux produits et international
Les équipes travaillent ainsi sur six nouveaux produits, dont un siphon pour Limatec (Publier/Haute-Savoie), fabricant de systèmes d’évacuation des eaux usées ou pour Boostheat (Vénissieux/Rhône) sur des pièces de compresseurs de chaudières. Pour continuer son développement, l’entreprise s’est dotée en 2018 d’une machine de mesure tridimensionnelle et d’une tour à commande numérique spécifique pour usiner les pièces préalablement embouties. « Un investissement de 320.000 euros qui permet une coconception globale en petites et moyennes séries tout en garantissant une qualité régulière. C’était nécessaire pour s’ouvrir à des marchés plus techniques et gagner en crédibilité », insiste Christophe Chalmin.
Par ailleurs, l’entreprise, qui est pour l'instant absente à l’export, participe à ses premiers salons internationaux. Elle était ainsi présente à Blechexpo à Stuttgart en novembre dernier et souhaite accélérer sa politique commerciale à l’international.
Cet article a été publié dans le numéro 2356 de Bref Eco.