Carbone Savoie fabrique du graphique synthétique.
Carbone Savoie
Carbone Savoie poursuit l’automatisation de son outil de production : à Vénissieux, est inauguré ce jeudi la modernisation de l’un de ses fours de cuisson. Cet été, le groupe transférera son atelier d’affranchissement de la région lyonnaise sur son usine savoyarde.
Après avoir réalisé plus de 40 millions d’euros d’investissements depuis 2016, notamment dans l’extension et la modernisation d’un de ses quatre fours de cuisson sur son site de Vénissieux, le premier fabricant français de graphite synthétique poursuit sur sa lancée. Ses projets s’élèvent à 16 millions cette année.
Croissance soutenue
Au programme, la construction, cet été, d’un atelier d’affranchissement à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie). Cet équipement était jusqu’à présent implanté à Vénissieux. Cinq millions vont être investis dans cet atelier qui permet de découper les blocs de graphite.
Onze autres millions seront investis en 2020 dans l’automatisation de l’outil de production et l’accroissement de sa capacité : « Les deux tiers en Savoie et un tiers à Vénissieux », précise Sébastien Gauthier, président de Carbone Savoie.
Le chiffre d’affaires du numéro 2 européen du graphite synthétique a progressé de 14 %, à 128 millions d’euros en 2019, avec un Ebitda de 25 millions. En 2020, les ventes devraient s’élever à 140 millions et l'Ebitda à 30 millions, à effectif constant (370 salariés).
Acteur de l’Airbus des batteries électriques
L’autre grand projet de Carbone Savoie s’inscrit dans le cadre du développement d’une filière européenne de production et de recyclage de batteries électriques, avec la production de poudre de graphite synthétique pour batteries lithium-ion. Le dossier est en cours d’instruction par la commission européenne.
L’entreprise a mis au point un procédé innovant, plus propre, qu’elle entend adapter aux batteries électriques. Les premiers échantillons industriels seront produits début 2021. L’étape suivante consistera en la réalisation d’un démonstrateur d’une capacité annuelle de 4.000 tonnes, pour un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros.
L’objectif est de « s’affranchir de la dépendance technologique et économique vis à vis de la Chine » (aujourd’hui hégémonique), souligne Sébastien Gauthier, « avec un procédé plus propre et plus économique qui génère moins de déchets ».