La Fonderie du Mont Blanc réalise des bagues en alliage cuivreux.
C.T.
Les fonds Mermoz Pays de Savoie et Mermoz Participations 2 entrent au capital de Fabrication Automatique Gerbelot (FAG), relayant ainsi la sortie d’Amundi, Siparex et Expansinvest. L’opération va permettre à Alain et Jocelyne Parmentier de poursuivre le développement de leur groupe familial et d’engager une transmission progressive vers leurs enfants Adeline et Mathieu.
Spécialisée dans la mécanique de précision, Fabrication Automatique Gerbelot a été fondée à Cluses il y a plus d’un demi-siècle par Pierre Gerbelot, le beau-père d’Alain Parmentier. L’entreprise s’est d’abord orientée dans l’usinage de cages de roulements, en particulier pour les grands roulementiers comme SKF et NTN-SNR. Depuis 1977, elle s’est diversifiée dans la conception et la fabrication de ses propres produits pour l’industrie dentaire.
En 2011, lorsque son fournisseur allemand Metallguss a annoncé la cessation de son activité de fonderie, FAG a décidé de sécuriser ses approvisionnements. En 2013, elle a ainsi lancé la construction de la Fonderie du Mont Blanc, dans un bâtiment de 1.500 m² à Marnaz, qu’elle a inauguré en avril 2014.
L’investissement, qui s’élevait alors à 4,5 millions d’euros, a été livré en un temps record au regard de la complexité des travaux qui nécessitait d’ancrer 228 pieux dans le sol pour consolider le terrain. Autres prouesses : la mise en place d’un système d’aspiration très performant et d’un procédé par centrifugation qui permet de produire un métal très homogène. Équipée de deux fours de 500 kg, la fonderie répond aujourd’hui aux besoins de FAG, mais aussi à ceux d’autres industriels de la Vallée de l’Arve.
De nouveaux investissements
« La ré́organisation de notre capital va nous permettre de lancer un nouveau plan de dé́veloppement afin d’automatiser l’atelier de Fabrication Automatique Gerbelot avec des machines numé́riques et de l’intelligence artificielle. Nous voulons aussi repenser la production », indique Alain Parmentier. De l’ordre d’1 million d’euros, l’investissement porte aussi sur le lancement de nouveaux produits et le renforcement du portefeuille clients.
Adeline, adjointe de direction, et Mathieu, directeur technique, devraient progressivement prendre la direction opérationnelle, tandis qu’Alain Parmentier se concentrera sur la stratégie d’un groupe qui devrait employer, à cinq ans, 45 personnes (30 aujourd'hui) pour un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros (5 millions en 2020).
Cet article a été publié dans le numéro 2473 de Bref Eco.