Jean-Charles Valet : « Chez nous, ce n’est pas le parc machines qui fait la différence mais bien les personnes qui en sont aux commandes."
Chez Poncin Métal, une entreprise de tôlerie et chaudronnerie fine installée à Tarare, il est trop tôt pour dire quel sera l’effet de la crise sanitaire actuelle sur l’activité de l’entreprise. Mais son dirigeant, Jean-Charles Valet, reste confiant (et prudent) : « Nous venions d’enregistrer un premier trimestre 2020 historique ! Nous étions dans une très bonne dynamique. »
Ces cinq dernières années, l’entreprise a doublé son chiffre d’affaires pour atteindre les 11 millions d’euros en 2019 (70 collaborateurs), sur un secteur traditionnel. Sa réussite, Poncin Métal - et sa société sœur Roux (Corbas) regroupées sous la holding Finext Développement - la doit à la diversification de son portefeuille clients : « Nous travaillons aujourd’hui pour des clients actifs dans les véhicules industriels, militaires et l’environnement. Nous réalisons par exemple des conteneurs de tri sélectif », illustre Jean-Charles Valet qui vient de monter au capital de l’entreprise au gré d’une opération de MBO (Management Buy Out) menée par Sofimac Régions en tant que majoritaire. L’opération permet la sortie de trois fonds (Aquasourça, Rhône Dauphiné Développement et Etoile ID/Groupe Crédit du Nord), Esfin Participations restant actionnaire, tout comme Pascal Mortreuil, ancien président. « Nous avons également créé une poche de capital réservée aux managers », ajoute Jean-Charles Valet, présent dans l’entreprise depuis sept ans.
Se rapprocher des standards de l’automobile
Avec son nouveau bloc actionnarial, le dirigeant entend poursuivre son développement sur ses marchés historiques, mais également se positionner sur des marchés complémentaires afin d’optimiser son offre de services : « Nos clients - des grands comptes - ont comme ADN commun des process très poussés. Cela a un effet miroir positif pour une PME comme la nôtre et nous nous en inspirons fortement », explique Jean-Charles Valet qui précise : « Nous avons augmenté la performance de l’entreprise en essayant de nous rapprocher des standards de l’automobile. » Autre force du groupe ? Le capital humain. « Chez nous, ce n’est pas le parc machines qui fait la différence mais bien les personnes qui en sont aux commandes. Dans des métiers en tension comme la soudure, nous misons sur l’apprentissage, le tutorat et la montée en compétences de nos collaborateurs par la formation », explique le dirigeant qui a décidé, en parallèle, de se séparer du dernier né du groupe, Matière Grise, fabricant de meubles design en métal qu’il a revendu au fabricant de luminaires Veronese.
Nous recherchons des entreprises sur des bassins comme Saint-Etienne ou les deux Savoie
Recentrée sur le travail du métal pour le compte de grandes entreprises, Poncin Métal peut partir en conquête ! La croissance externe fait désormais partie de l’objectif : « Nous recherchons des entreprises pour nous renforcer sur des bassins comme Saint-Etienne ou les deux Savoie. » L’objectif est un doublement du chiffre d’affaires d’ici 2025 pour atteindre les 20 millions d’euros… Le tout « en faisant preuve d’humilité et de prudence ».
Cet article a été publié dans le numéro 2407 de Bref Eco.