"Le Clos des Amoureux a été le départ du renouveau des vins d’Auvergne", explique Gilles Vidal, président de la Fédération viticole des vins d’Auvergne.
Véronique Feuerstein
Opération de communication pour les vins des Côtes d’Auvergne. Le Clos des Amoureux, planté en 2012 sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, mise sur une nouvelle opération de parrainage de ses ceps pour financer son projet de coopérative de stockage de foncier.
C’est en 2012, sur le puy de Chanturgue, sur une parcelle de 6.500 m2 mise à disposition par la Ville de Clermont-Ferrand que la Fédération viticole du Puy-de-Dôme, avait lancé le Clos des Amoureux et sa première opération de parrainage de ceps. Le vendredi 5 juillet, elle lançait un nouvel appel à parrainage pour une durée de cinq ans. Le montant est fixé à 500 € par ceps.
350 hectares
La surface du vignoble des vins d'Auvergne.
Pour Gilles Vidal, président de la Fédération viticole des vins d’Auvergne, « le Clos des Amoureux a été le départ du renouveau des vins d’Auvergne. Nous avions beaucoup de demandes pour soutenir la filière et nous avons eu l’idée à l’époque de ce parrainage. Nous sommes un vignoble de 350 hectares avec 31 caves particulières et 50 vignerons coopérateurs qui livrent à la cave Saint-Verny. Nous avions besoin de promouvoir l’AOC Côtes d’Auvergne et d’argent, car nous sommes un tout petit vignoble pour soutenir les actions du syndicat ».
Préparer la vigne au réchauffement climatique
La Fédération souhaite créer une coopérative de stockage foncier afin de permettre l’installation de nouveaux vignerons, sur le modèle du Beaujolais et de la Savoie. Une quinzaine de vignerons sont d’ores et déjà en attente de terres. Pour ce faire, la Fédération va s’appuyer sur une cartographie des sols pour améliorer la connaissance des terroirs pour mieux préparer la vigne au réchauffement climatique. Cette cartographie permettra aussi de recenser des terroirs avec des expositions au nord moins sensibles à la chaleur, de réfléchir à de nouveaux cépages comme l’épinou (un cépage autochtone qui n’est pas encore inscrit au catalogue officiel de l’INAO) ou la syrah à intégrer dans l’appellation ou de faire classer d’autres secteurs dans l’appellation.
Une centaine d’hectares pourrait se libérer. La commune de Cournon et l’agglomération de Riom Limagne et Volcans sont intéressées pour réintroduire de la vigne sur leur territoire. « Notre plus grand rêve serait de planter 600 hectares, de revenir 30 ans en arrière », martèle Gilles Vidal.