Née dans le Nord Isère, la marketplace "En bas de ma rue" a depuis été déployée dans d'autres territoires.
D'un côté, En bas de ma rue, marketplace développée par la CCI Nord Isère. De l'autre, Cdiscount, leader français du e-commerce. Tous deux viennent d'annoncer qu'ils passaient en mode gratuit afin de soutenir les commerçants mis à mal par ce nouveau confinement.
Ils n'ont pas la même taille, mais visent le même objectif : aider les commerçants à passer à travers ce nouveau confinement. En bas de ma rue est née en juin 2018 au sein de la CCI Nord Isère avec la volonté d'aider les petits commerces à se digitaliser, mais également lutter contre la désertification des centres-villes, le nombre croissant de commerces fermés et le manque d’outils digitaux pour les commerçants de proximité… Lancée dans le Nord Isère, la marketplace s’est depuis développée sur d’autres territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec les Chambres de commerce et d’industrie (Beaujolais, Cantal, Ardèche, Drôme, Grenoble, Haute-Savoie, Puy-de-Dôme). Suite aux annonces du Gouvernement et à la fermeture des commerces dits « non-essentiels », la CCI Nord Isère a choisi de rendre totalement gratuite sa marketplace pour toutes les entreprises durant la période de confinement.
Il faut amener les entreprises, et notamment les TPE et PME à se digitaliser
Chez Cdiscount (groupe Casino), leader français du e-commerce aux 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires (2019), le constat est le même : « Il faut amener les entreprises, et notamment les TPE et PME à se digitaliser. Pour les y aider, nous avons décidé de mettre en place un dispositif d'urgence pour soutenir les commerçants impactés par les fermetures administratives », explique son Pdg, Emmanuel Grenier.
Concrètement, Cdiscount propose aux entreprises de créer gratuitement en ligne leur marketplace, sans frais d'abonnement mensuel, et ce, pour six mois. « Les entreprises qui proposent à leurs clients du click and collect n'auront pas de frais de commission sur leurs ventes. Pour celles qui feront de la livraison, nous réduirons nos commissions de moitié », précise Emmanuel Grenier.
Durant le confinement de mars, Cdiscount, qui travaille avec plus de 5.000 entreprises françaises, a vu se créer près de 500 marketplace. Pour ce nouveau confinement, l'acteur du e-commerce qui enregistre 22 millions de visiteurs uniques par mois, en espère « plusieurs centaines ou milliers… il y a 200.000 commerces qui ont dû fermer leurs portes aujourd’hui », ajoute le Pdg qui a également mis en place, au sein du siège bordelais, une équipe d'une dizaine de collaborateurs dédiés aux commerçants qui souhaiteraient se lancer sur Internet.
Aujourd'hui, la marketplace représente 42 % du chiffre d'affaires de Cdiscount (Cnova). Depuis le début de l'année, son chiffre d'affaires global a progressé de 8 %, porté par le confinement du printemps.