Michelin explique la fermeture de son usine allemande notamment par la transformation structurelle du marché des pneus tourisme en Europe.
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La transformation structurelle du marché des pneus tourisme en Europe conduit Michelin à mettre fin aux activités de son usine allemande de Bamberg qui emploie 858 salariés. Des mesures d’accompagnement de ceux-ci et de revitalisation du site sont prévues.
Créé en 1971, le site de Bamberg produit majoritairement des pneumatiques Premium pour les véhicules de tourisme de dimension 16 pouces, un segment de marché qui se caractérise à la fois par une forte baisse de la demande globale et par une concurrence extrêmement forte des fabricants asiatiques.
Pour faire face à cette évolution et adapter progressivement la production de cette usine, le groupe Michelin a réalisé 60 millions d’euros d’investissements depuis 2013. Ces efforts, « conjugués à l’engagement des équipes ne suffisent cependant plus aujourd’hui à compenser la transformation structurelle du marché des pneus tourisme en Europe », regrette la Manufacture dans un communiqué qui précise : « Aucune alternative industrielle économiquement viable n’est possible dans ce contexte. »
167 millions d’euros de provision
La décision de fermer cette usine a été prise après consultation du comité d'entreprise. « La priorité du groupe Michelin est désormais d’apporter tous les moyens nécessaires pour permettre à ses salariés et au territoire de Bamberg de faire face aux conséquences de cette décision », précise le communiqué, qui poursuit : « Michelin proposera un dispositif complet et personnalisé pour chacun des employés du site, comprenant notamment le recours à une société de transfert, des mesures de départs anticipés à la retraite, ainsi que des mesures d’aide à la mobilité interne et externe ».
Le groupe s’engage en outre à « initier un programme de revitalisation innovant pour transformer ce site ». Pour financer l'ensemble de ces mesures, Michelin prévoit d’inscrire dans ses comptes une provision d’environ 167 millions d’euros.