Florent Menegaux, président de Michelin, lors de la dernière assemblée générale.
L’assemblée générale des actionnaires de Michelin se tiendra à huis clos le 23 juin et le montant du dividende proposé sera plus faible que prévu. Dans le même temps, les dirigeants du groupe revoient leur rémunération à la baisse.
La pandémie de Covid-19 aura bousculé une tradition bien ancrée chez Michelin : de mémoire d’actionnaire, l’assemblée générale s’est toujours réunie le vendredi le plus proche du 15 mai. En 2020, elle aurait dû se tenir exactement le 15. Mais ce sera le 23 juin. En outre, et c’est certainement une première, cette réunion aura lieu à huis clos, sans la présence physique des actionnaires. « Cette décision s’inscrit dans le contexte sanitaire actuel, compte tenu du renforcement des mesures prises par les autorités concernant le confinement des personnes et la fermeture des établissements recevant du public », justifie un communiqué du groupe. Toutefois, les actionnaires pourront suivre leur assemblée générale par visioconférence sur le site www.michelin.com. Et ils sont vivement encouragés à voter à distance en amont.
Dividende à 2 euros
« Soucieux de trouver le meilleur équilibre entre les intérêts de l’ensemble de ses parties prenantes, le Groupe a décidé de réduire le dividende proposé au titre de l’exercice 2019 à 2 euros contre 3,85 euros annoncés initialement », poursuit le communiqué. Ce qui représente une baisse de 46 % par rapport au dividende de 3,70 euros versé en 2019 (en hausse de 4 % par rapport à 2018).
Diminution des salaires des dirigeants
Dans le même ordre d'idée, les dirigeants du groupe revoient leur rémunération à la baisse : Florent Menegaux et Yves Chapot, gérants du groupe, ont choisi de diminuer d’environ 25 % leur rémunération pour les mois d’avril et de mai 2020. Ils ont également exprimé la volonté de renoncer à une partie de leur rémunération variable 2019 versée en 2020, une fois que celle-ci aura été soumise au vote des actionnaires lors de l’Assemblée générale.
Les membres du comité exécutif du Groupe ont quant à eux décidé de baisser leur rémunération d’environ 10 % pendant la même période.
Cette baisse sera reconduite aussi longtemps que des salariés du Groupe se trouveront en situation d’activité partielle au motif de la crise sanitaire du Covid-19.