Florent Menegaux, président de Michelin (à droite) et Yves Chapot, n°2 du groupe ont annoncé des résultats en hausse de plus de 20% sur les neufs premiers mois de l'année..
Geneviève Colonna d'Istria
Ventes en hausse de plus de 20 % et prévision de résultat opérationnel annuel supérieur à 3,2 milliards d'euros (à parités constantes) : malgré un contexte de crise mondiale, la hausse du coût de l’énergie et un niveau d’inflation élevé, le groupe Michelin affiche encore une belle santé financière sur les neuf premiers mois de l'année 2022.
Les ventes du groupe s'établissaient, en septembre, à 20,7 milliards d'euros, soit une hausse de 20,5 % par rapport à l'année 2021 marquée par le Covid-19. Les volumes de pneus vendus ont pourtant baissé de 2,4 % sur un an. « Dans un environnement de marché caractérisé par la poursuite des perturbations opérationnelles, une inflation généralisée et une visibilité limitée sur la demande future, Michelin a enregistré une croissance de ses ventes et pilote ses opérations pour assurer un niveau de stock approprié », a indiqué le groupe dans un communiqué.
Marché mondial du pneu à la hausse
Michelin se prépare néanmoins à des répercussions des coûts de l'énergie sur sa santé financière. Ceux-ci devraient représenter 4 % des ventes en 2022, contre 2,5 % en 2021.
Le manufacturier clermontois reste optimiste sur ses prévisions car le marché mondial du pneumatique demeure à la hausse. « Les projections d’évolutions de marchés pour l’année complète sont comprises entre – 2 % et + 2 % en Tourisme camionnette, entre + 2 % et + 6 % en Poids lourd (hors Chine), et entre + 3 % et + 7 % pour les Activités de spécialités », prédit la direction du groupe.
Dans ce scénario, Michelin confirme ses objectifs de résultat opérationnel des secteurs annuel supérieur à 3,2 milliards d'euros à parités constantes, et révise à la baisse à 0,7 milliard d'euros son niveau de trésorerie de 1,2 milliard d’euros initialement prévu.