Eric Angelier doit fusionner les clusters et vise à "garantir l’ADN de chacun".
C.D.
Passage du Minitel au Web, de l’argentique au numérique, déploiement du numérique dans les entreprises… Eric Angelier a été - et est encore aujourd’hui - au cœur de toutes les transformations !
Né à Chambéry (en 1964), Eric Angelier passe son enfance à Grenoble puis intègre une école de commerce à Paris. A sa sortie, il entre chez Cofinoga qui est alors en plein développement de sa branche services pour le Minitel. Dans les années 90, il revient, en famille, dans la région. Il intègre alors la direction marketing de Kodak Professionnal dont le siège est à Lyon. Pendant cinq ans, il vit le passage de l’argentique au numérique, « la première transformation numérique ».
Entrepreneur depuis 2000
Se rapprochant du Réseau Entreprendre®, il fait la rencontre de deux jeunes ingénieurs de l’Insa de Lyon. Nous sommes en 2000. Eric Angelier crée son entreprise web, Apsylis, qui deviendra le premier éditeur d’ERP full web pour les sociétés de service. En 2010, elle est rachetée par Everwin, une consœur parisienne. Eric Angelier prend alors la direction générale de la nouvelle entreprise qui emploie 110 personnes et réalise 11 millions d’euros de chiffre d’affaires lorsqu’il la quitte cinq ans plus tard.
Nous n’avons pas fusionné deux associations, mais cinq !
Administrateur du Clust’R Numérique, il vient d'être nommé délégué à la fusion : « Nous n’avons pas fusionné deux associations, mais cinq ! », explique-t-il. Le Clust’R Numérique à Lyon s’étant rapproché de son homologue grenoblois Grilog, Numélink à Saint-Etienne ayant fusionné avec Auvergne TIC et Rhône-Alley. « Le plus grand enjeu dans cette fusion est de garantir l’ADN de chacun et de faire perdurer l’activité locale ».
Officielle depuis mars, la fusion a donné naissance à Digital League qui compte 510 membres (entreprises, écoles et labos) et représente 26.000 emplois. « Nous visons la création de 10.000 emplois supplémentaires d’ici 2020 dans la filière numérique », ambitionne Eric Angelier qui veut également mieux faire connaître le cluster. « Il y a un vrai travail à faire pour clarifier la filière numérique et le positionnement de chaque acteur (pôles de compétitivité, Lyon French Tech, ENE…) ».
Digital League (14 personnes ; cinq implantations) dispose d’un budget d’1,5 million d’euros, dont deux tiers issus de financements publics. « Il faudra arriver à 50/50 », s’est fixé Eric Angelier.
Cet article a été publié dans le numéro 2286 de Bref Eco.