Sébastien Touvron, président de Kreaxi.
La société de gestion Kreaxi travaille à la mise en place d'un nouveau véhicule d'investissement dédié à l’amorçage des start-up de l’industrie du futur. Elle compte s'appuyer sur les pôles de compétitivité pour le sourcing et sur les collectivités, institutionnels et industriels pour la levée de fonds.
Kreaxi n'a pas attendu que l'industrie redevienne à la mode pour se pencher sur ce nouveau fonds d'amorçage dédié à l'industrie du futur : « Globalement, à travers nos différents véhicules, 40 % de nos investissements se font dans l'industrie », précise d'emblée Sébastien Touvron, président de la société de gestion Kreaxi qui investit au capital de start-up innovantes et technologiques à fort potentiel, avec une gamme de fonds régionaux et nationaux.
Dotation visée : 50 à 60 millions d'euros
Pour concevoir ce fonds d'amorçage qui pourrait être doté à terme de 50 à 60 millions d'euros (entre 30 et 40 millions pour le premier closing prévu mi-2021), Kreaxi s'est rapproché de deux pôles de compétitivité : Minalogic, comme annoncé en février 2020, et Axelera, dédié à la chimie et à l'environnement. « L'intérêt de ces partenariats est mutuel et réciproque, explique Sébastien Touvron. Les pôles nous permettent d'avoir un accès plus direct aux grands industriels, futurs sponsors de notre fonds, mais également de renforcer notre connexion avec les start-up des pôles. De leur côté, les pôles pourront offrir une solution de financement en amorçage à leurs adhérents et leur donner accès à un interlocuteur privilégié ».
Ce fonds « Industrie 4.0 » a vocation à investir dans deux types d'entreprises : les start-up industrielles d'une part, et les entreprises accompagnant les industriels vers l'industrie du futur en leur apportant « les briques technologiques nécessaires pour passer du 20e au 21e siècle », ajoute le président de Kreaxi, citant les solutions de cybersécurité, de logistique, etc.
Les Métropoles sollicitées
Côté investisseur, Kreaxi va solliciter les investisseurs institutionnels classiques, mais également les industriels. Compte tenu du contexte sanitaire et économique, Sébastien Touvron admet « ne pas savoir dans quelle mesure ils répondront présent », ajoutant, confiant, que « la crise sanitaire n'a fait que mettre en lumière l'importante de la relocalisation de la production en France ».
Kreaxi espère également convaincre des collectivités de participer au tour de table : « Le fonds a vocation à devenir un facteur d'attractivité pour ramener des industries 4.0 en France ». Kreaxi discute avec les Métropoles de Grenoble et Lyon. Avec cette dernière, l'investisseur est toujours en attente du résultat de l’appel à manifestation lancé par la collectivité sous le précédent mandat pour la gestion d'un fonds d’amorçage industriel.