L’Orange Labs de Meylan (Inovallée), ses 250 chercheurs et sa trentaine d'alternants, développent une multitude de projets de R & D autour de la santé et de l’Internet des Objets (IoT). Lors d’une journée de démonstration, deux sujets ont mis en valeur l’engagement d’Orange Labs.
Le premier de ces sujets, Alloscope, ambitionne par l’analyse des « traces de télécommunications » l’amélioration et le suivi médico-social des personnes en situation de fragilité. Alloscope « traque » dans les appels téléphoniques (nombre et heure, temps de sonnerie…) des informations pouvant renseigner les professionnels de santé chargés du suivi individuel de demandeurs consentant, sur leurs changements de niveau de moral, leurs accidents de santé, leur rythme veille sommeil. Primé par la faculté de médecine de Grenoble lors de la Journée de la recherche médicale 2018, le programme Alloscope avait débuté en 2011 avec un panel de 26 personnes âgées de plus de 70 ans. « Un gros travail a été fait pour qualifier les données, souligne Hervé Provost, pilote du dossier. Au global, 50 personnes ont participé mais le panel va être ouvert pour valider de manière statistique l’exploitation médicale des données. »
Un réseau social pour les objets connectés
Le second projet, Thing In, veut organiser en réseau les objets connectés dans un ensemble de bâtiments, afin de développer d’éventuelles relations : « Chez Orange Labs, explique Sébastien Bolle, pilote du sujet Smart Building sous la direction de Thierry Coupaye, il y a un îlotage des métiers et une faible collaboration entre les services. » En construisant une géographie d’un écosystème d’objets IoT, les chercheurs veulent remonter des informations aujourd’hui disparates, partager ces données et optimiser des fonctions entre équipes distinctes comme la maintenance et la gestion des énergies. « Comment améliorer l’exploitation d’un bâtiment ? Quel est le bon niveau d’intervention ? » se demandent par exemple les chercheurs.
Cet article a été publié dans le numéro 2381 de Bref Eco.