Les trois salariées ont été accueillies dans le cadre de la protection temporaire.
TUMO Lyon
Suite à l’appel à la solidarité lancé par la franchise internationale des écoles de création numérique Tumo, Tumo Lyon a accueilli trois salariées de Tumo Kiev le 26 mars 2022. Sophie Cruz, présidente d’Auvergne Rhône-Alpes Orientation et Damien Villard, directeur de Tumo Auvergne Rhône-Alpes reviennent sur ce transfert.
Bref Eco : Comment le transfert des salariées de Tumo Kiev à Lyon a-t-il été organisé ?
Sophie Cruz : Pour rentrer sur le sol français, il a fallu que les Ukrainiennes obtiennent l’autorisation de la préfecture. Nous avons ensuite organisé leur hébergement. Dans un premier temps, les trois salariées ont été accueillies à l’hôtel Mercure, à côté du Campus du numérique de Charbonnières. Ensuite, la commune a mis à disposition une maison dans laquelle nous avons pu les installer.
Bref Eco : Sous quels types de contrats ont-elles été embauchées ?
Damien Villard : Pour l’instant, nous avons mis en place des contrats à durée déterminée qui suivent l’échéance de protection temporaire que les salariées ont obtenue auprès de la préfecture. Nous prolongerons ces contrats autant que le statut de la protection temporaire le sera. Nous avons convenu avec elles la possibilité qu’elles interrompent la collaboration dès lors qu’elles en auront besoin pour retourner dans leur pays.
Il y a 200 à 300 enfants ukrainiens sur le bassin lyonnais et on aimerait pouvoir les accueillir à l’école Tumo
Bref Eco : Quelles étaient les missions des trois encadrantes à Kiev et comment vont-elles adapter leur travail à Lyon ?
Sophie Cruz : Deux sont enseignantes, l’une en robotique, un domaine dans lequel nous avions beaucoup de mal à recruter et l’autre en musique, qui intégrera notre équipe dédiée.
La troisième est responsable du pôle de Kiev. Actuellement, nous avons énormément d’inscrits et beaucoup de demandes sur un public adulte mais l’école (Tumo Lyon) est pour l’instant seulement adressée aux 12-18 ans. Nous allons donc lui demander de travailler sur la façon dont on pourrait accueillir un public adulte et aussi les enfants ukrainiens de la région. Il y a 200 à 300 enfants ukrainiens sur le bassin lyonnais et on aimerait pouvoir les accueillir à l’école Tumo. En plus, les trois formatrices parlant anglais, elles pourront aussi s’occuper des enfants français.
Bref Eco : Comment vous préparez-vous à accueillir les élèves ukrainiens ?
Damien Villard : Pour l’instant, les cours sont à la fois en Français et en Anglais. Nous sommes en train de paramétrer le centre de Lyon pour récupérer les contenus ukrainiens et faire en sorte que les jeunes aient le choix entre le Français, l'Anglais et l'Ukrainien.
Bref Eco : Existe-t-il des différences d’organisation majeures entre Tumo Lyon et Tumo Kiev ?
Sophie Cruz : Tumo est une franchise et impose un mode de fonctionnement identique entre les centres. Nous sommes obligés de répondre à un certain cahier des charges, similaire à l’ensemble des écoles Tumo, (...) ce qui va faciliter l’intégration des salariées ukrainiennes à Lyon.
Ouvert le 26 janvier 2022, le centre Tumo Lyon accueille actuellement 400 élèves et a pour objectif d’atteindre 1.000 élèves en septembre 2022. Tumo Kiev, fermé le 24 février 2022, accueillait 1.100 élèves.