En pleine restructuration, le groupe pharmaceutique a décidé de “construire une part importante de son avenir à Lyon”. Un renforcement qui passera notamment par la création d’un centre d’infectiologie à l’horizon 2015 et le regroupement des sièges de Merial et Sanofi Pasteur sur un seul et même site. Tout cela à effectifs stables.
Avec près de 6 700 salariés (dont 1 300 en R&D) répartis sur onze sites au sein de ses filiales Sanofi Pasteur (vaccins humains), Merial (santé animale) et Genzyme (maladies rares), le groupe pharmaceutique Sanofi est le premier employeur privé du Grand Lyon et troisième de la région Rhône-Alpes. En dix ans, le groupe a investi près de 1,5 milliard d’euros sur ses sites rhônalpins dont 800 millions d’euros sur le site Sanofi Pasteur de Marcy-L’Etoile (3 400 personnes).
Malgré un résultat net de 8,7 milliards d’euros en 2011, Sanofi a annoncé il y a six mois un plan social prévoyant la suppression de 914 postes en France d’ici 2015 (dont 400 sur le site de Marcy-l’Etoile issus de départs volontaires et de reclassements).
Le groupe affirme renforcer son ancrage lyonnais en y implantant son centre mondial de recherche en infectiologie. A l’horizon 2015, ce site, qui sera situé sur les terrains de Merial (Lyon-Gerland), accueillera 150 chercheurs. “Nous allons regrouper des chercheurs de Sanofi et Merial afin de regrouper un certain nombre de ressources. Nous sommes aujourd’hui dans une logique de recherche horizontale et non plus verticale”, précise Olivier Charmeil, pdg de Sanofi Pasteur et membre du comité exécutif du Groupe Sanofi. Le choix de Lyon a été notamment motivé par la présence du futur IRT (Institut de recherche technologique) Bioaster dont Sanofi est l’un des membres fondateurs.
Autres projets en cours à Lyon-Gerland : la création d’un siège commun à Sanofi Pasteur et Merial. Prévu sur le site de Merial, il accueillera entre 600 et 700 personnes. A l’horizon 2015-2016, Sanofi Pasteur quittera ainsi les bâtiments qu’il occupe en location Pont Pasteur. Enfin, toujours sur les terrains de Merial, sera construit un centre de services partagés (ressources humaines, comptabilité, informatique, etc.). Le groupe précise qu’il n’a pas vocation à investir dans l’immobilier et qu’il cherchera donc des partenaires à cet effet. Avec tous ces projets, le groupe prévoit que l’effectif à horizon 2015 “restera stable par rapport à aujourd’hui”.
Par ailleurs, le site Sanofi Pasteur de Neuville-sur-Saône (725 personnes en 2010 contre 250 à 300 personnes aujourd’hui) devrait lancer en 2014-2015 la production du premier vaccin contre la dengue. Autrefois tourné vers la chimie, il va ainsi bénéficier de 300 millions d’euros d’investissement (entre 2008 et 2015). Issu de quinze ans de recherche, le vaccin contre la dengue est dans sa phase finale de développement.
Corinne Delisle
Photo : ©Vincent Moncorge
Bref Rhône-Alpes n° 2105 du 30/01/2013
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