Monique Vial et Claude Boursse, les dirigeants fondateurs d'Auris.
Le fabricant de produits de magnétothérapie lève 350.000 euros par crowdfunding pour se développer commercialement. Il entrera ensuite en bourse pour gagner en notoriété.
Les fondateurs d’Auris, Monique Vial et Claude Boursse, ont investi le marché de la thérapie magnétique il y a maintenant 21 ans. Basés à Andrézieux-Bouthéon, ils fabriquent notamment des textiles magnétoactifs conçus en interne. Il s’agit par exemple de genouillères ou de ceintures intégrant de petits aimants extrêmement puissants, utilisés pour soulager les douleurs articulaires ou musculaires. Auris dispose aujourd’hui de 800 références et a déposé six brevets.
Il nous faut donc une force commerciale de terrain
Ses canaux de distribution sont essentiellement la VPC traditionnelle avec l’édition d’un catalogue bi annuel et un site Internet. La société a atteint 5 millions de d’euros de chiffres d’affaires en 2011, avant de se séparer d’une filiale de vente directe (type Tupperware) qui présentait un beau CA mais qui ne générait aucun bénéfice. L’activité a donc baissé un temps mais remonte actuellement avec un prévisionnel de 4,1 millions d’euros sur l’exercice qui s’achève en août, avec 30 salariés (et un RN de 200.000 euros).
« Aujourd’hui, nous avons une gamme qui nous permet d’aller voir les prescripteurs que sont les rhumatologues, les kinés, les ostéopathes, les pharmaciens, les centres de remise en forme, les clubs de sport. Il nous faut donc une force commerciale de terrain », commente Monique Vial.
Le crowdfunding n'est pas réservé aux start-up
Jusque-là, Auris s’est toujours développée sur fonds propres même pour l’ouverture de ses quatre magasins (Paris, Lyon, Saint-Étienne et Montbrison). Il n’en sera pas de même cette fois-ci. « Il est difficile de faire financer une force commerciale par la banque », fait remarquer Claude Boursse. Aussi, Auris a fait appel à la société bordelaise Happy Capital pour organiser une levée de fonds par crowdfunding. Une augmentation de capital de 350 000 euros est envisagée auprès des particuliers d’ici la fin de l’été.
Mais la stratégie comprend deux étages puisque, une fois la levée de fonds effectuée, Auris entrera en bourse, sur Euronewt Paris. L’intérêt ? « La notoriété », répondent en chœur les dirigeants d’Auris et Louis Thannberger, qui chapeaute l’introduction en bourse.
Avec le développement de la « silver-économie », les méfiances vis-à-vis du tout chimie et les prises en charge partielles, par les mutuelles, des médecines alternatives, il y a une place à prendre. Et pour concrétiser, il faut se faire connaître.