Spécialisée dans les tests de diagnostic d’urgence des maladies cardiovasculaires, la medtech lyonnaise Magnisense réalise une augmentation de capital de 5 millions d’euros qui va lui permettre d'accélérer son développement commercial et sa R & D.

Une autre augmentation d’un montant équivalent avait été réalisée fin 2015. Parmi les quatre nouveaux investisseurs, le fonds d’investissement belge Meusinvest. « Ce fonds spécialisé permet de sécuriser le financement de la société à long terme, de donner une dimension européenne à nos activités et d’entrer sur le marché belge », précise Lyse Santoro, directrice générale de Magnisense basée à Dardilly. Les trois principaux actionnaires actuels, les sociétés Provestis, Concorde Capital et Minv, ont participé à cette levée de fonds.

Les fonds levés vont contribuer à accélérer le déploiement commercial en Europe. Après la Suisse et la Belgique, la société lyonnaise, qui emploie une trentaine de salariés aujourd’hui, vise le marché allemand en 2019.

Diagnostiquer l’infarctus du myocarde et l’insuffisance cardiaque

Magnisense a déjà lancé deux premiers tests de diagnostic de l’infarctus du myocarde et de l’insuffisance cardiaque. Ils permettent de réaliser un diagnostic sanguin rapide en seulement 15 minutes à partir d’un petit volume de sang au chevet du patient. Ils sont particulièrement adaptés pour réaliser un diagnostic d’urgence par les biologistes, les urgentistes et réanimateurs.

De la taille d’une boîte de mouchoirs jetables, ces premiers dispositifs électroniques, mobiles et connectés, sont commercialisés auprès d’hôpitaux et de cliniques, et de professionnels. Ces dispositifs conçus par la société lyonnaise dans son centre de R & D de Dardilly sont fabriqués en France, avec principalement des partenaires régionaux, dans l’électronique en particulier.

Dix autres tests à venir

Un troisième test, qui a aussi obtenu le marquage CE, sera lancé début 2019 dans un autre domaine que les maladies cardiovasculaires. Dix autres tests seront ajoutés au catalogue de Magnisense dans les trois ans, ils concerneront d’autres types d’urgences, pulmonaire et hépatique notamment.