Les produits Vivacy sont basés sur la technologie brevetée IPN-LIKE, permettant de stabiliser l’acide hyaluronique.
Treize ans après leur création à Archamps par des anciens de Cornéal (*) - dont son fondateur Waldemar Kita, par ailleurs président du FC Nantes - les laboratoires Vivacy poursuivent leur développement à vitesse grand V.
Quelques mois à peine après avoir mis en route un laboratoire de plus de 2.000 m² pour un investissement de 10 millions d’euros, le fabricant de dispositifs médicaux injectables à base de gel d’acide hyaluronique (siège à Paris mais production et R & D à Archamps) prépare déjà une nouvelle extension : « Nous venons d’acheter un terrain de 14.000 m² sur le technopôle d’Archamps pour nous permettre d’accroître nos capacités industrielles, explique Michel Cheron, son Pdg. Nous allons investir entre 20 et 25 millions sur trois ans sur ce bâtiment de 8.000 m² qui accueillera une partie production et une partie logistique. » Les travaux, placés sous la houlette du cabinet d’architecture savoyard Patriarche, pourraient débuter en janvier 2021 pour une mise en service douze mois plus tard. Ils permettront à moyen terme de doubler la capacité de production qui est de 6 millions de seringues par an.
Boom de la médecine esthétique
Un développement en adéquation avec celui de la médecine esthétique qui progresse de 7 à 9 % par an, en particulier sur le segment des technologies non invasives (à base de produits injectables) sur lequel est positionné Vivacy : « Vivacy peut compter sur ce que le monde entier nous envie : la qualité française, mélange de compétences uniques, de savoir-faire industriel et d’innovations médicales », affirme Waldemar Kita. Présent dans 85 pays via des distributeurs, Vivacy fait partie du top 5 mondial des fabricants d’acide hyaluronique. En 2019, l'entreprise a généré un chiffre d'affaires de 58 millions d'euros (avec 170 personnes) dont 80 % à l'international. Elle compte multiplier ses filiales étrangères et atteindre 100 millions d'euros dans les cinq ans.
Les États-Unis, un marché « compliqué »
Déjà présent en Suisse et en Pologne, Vivacy a ouvert des filiales à Londres et Moscou l’an dernier. Et prépare des implantations en Europe, en Asie, au Canada et au Brésil… mais pas encore aux États-Unis, pourtant le premier marché mondial pour la médecine esthétique : « L’an dernier, nous avons fait entrer à notre capital un fonds d’investissement américain qui nous aidera dans nos projets de développement aux États-Unis, un marché compliqué », reconnaît Waldemar Kita dont la stratégie repose également sur l’innovation.
Vivacy a ainsi été l’un des premiers laboratoires à développer des applications de l’acide hyaluronique pour la médecine gynécologique (reconstruction, etc.). Le laboratoire est également présent en ophtalmologie et rhumatologie. Il développe depuis peu une gamme de crèmes cosmétiques.
(*) Cofondée par Waldemar Kita et présente à Pringy (Haute-Savoie), Cornéal s’est d’abord fait connaître comme fabricant de lentilles intra-oculaires pour le traitement du glaucome, avant de se développer dans la médecine esthétique grâce à la production d’acide hyaluronique. En 2006, Cornéal a été rachetée par l’américain Allergan pour 170 millions d’euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2420 de Bref Eco.