Le centre de tri de Kerval Centre Armor traitera 80 000 tonnes de déchets par an.
La société chambérienne Aktid, l’un des principaux constructeurs français de centres de tri de déchets, a inauguré à l’automne 2017 l’unité de tri-valorisation matière et énergie du Syndicat de valorisation des déchets Kerval Centre Armor à Ploufragan, dans les Côtes-d’Armor.
L’entreprise savoyarde, qui développe elle-même ses équipements (séparateurs balistiques, tables de tri rotatives, convoyeurs, cribles rotatifs), a réalisé cette installation sous maîtrise d’œuvre de l’entreprise brestoise Guyot Environnement, qui en assure également l’exploitation.
D’un coût global de 22 millions d’euros, la nouvelle usine est destinée à la valorisation des déchets industriels banals, des encombrants, ainsi que des refus de compostage et des collectes sélectives. Elle traitera chaque année 80.000 tonnes de déchets pour en extraire des papiers cartons, plastiques, métaux ferreux et non ferreux et le bois, et valoriser les refus sous forme de combustible de substitution (CSR) pour cimenteries ou chaufferies.
Trente personnes mobilisées sur trois ans
« Le chantier a mobilisé trente personnes en mode projet pendant trois ans, contribuant significativement au chiffre d’affaires d’Aktid, qui a atteint 21,6 millions d’euros en 2016, indique Valeria Pinna, responsable administrative d’Aktid. Ce succès fait suite à quatre autres modernisations de centres de tri depuis 2016, dont deux très importantes à Rennes pour le groupe Paprec et à Carcassonne pour Suez. »
Ces réalisations ont pour cadre l’extension des collectes sélectives à l’ensemble des plastiques que Citeo (ex-Eco-Emballages) entend généraliser d’ici 2022 sur l’ensemble du territoire. « Cette politique implique de moderniser les centres de tri existants ou d’en regrouper pour atteindre une taille critique, mais aussi d’améliorer les processus et d’en créer de nouveaux pour rendre possible la prise en charge des nouveaux matériaux. Nos équipes de R & D travaillent sur l’amélioration des performances globales, ce qui passe notamment par l’optimisation des enchaînements de processus et l’amélioration des outils digitaux ». De nouveaux appels d’offres seront lancés début 2018 par l’éco-organisme, avec peut-être à la clé de nouveaux contrats pour l’entreprise de 30 personnes dirigée par Pierre Payerne.
Cet article a été publié dans le numéro 2315 de Bref Eco.