Un agrandissement du site d’Ennezat est déjà prévu pour 2023, qui intégrera de la production de microalgues et d’hydrogène.
L’unité de méthanisation Méthelec, à Ennezat, produit de l’électricité pour 20.000 habitants et voit son avenir en grand. Agrandissement, production de microalgues et d’hydrogène sont au programme.
« La méthanisation est un outil de décarbonation de nos territoires. Elle représente une opportunité beaucoup plus large. Le maillage de l’ensemble des sites de méthanisation, de grande ou petite taille, offrira de nouvelles solutions pour traiter les matières organiques des exploitations agricoles ou des collectivités », analyse Jean-Sébastien Lhospitalier, président de Méthelec qui voit en la méthanisation une « alternative d’avenir pas suffisamment exploitée ».
« En plus de nous nourrir, l’agriculture locale fournit ainsi de l’énergie verte », rappelle-t-il. Le site d’Ennezat produit des céréales, des animaux de chair pour l’alimentation humaine, des engrais pour les cultures ainsi que de l’énergie électrique et thermique qui correspond à l’équivalent de la consommation privée des habitants du canton, soit 20.000 habitants.
Une extension en 2023
« Associé aux énergies renouvelables comme le solaire thermique, photovoltaïque, le bois ou les systèmes thermodynamiques, cette méthode offre la garantie d’un logement économe en énergie et répondant aux exigences environnementales les plus strictes. » Jean- Sébastien Lhospitalier ne souhaite pas s’arrêter là. Un agrandissement du site d’Ennezat est déjà prévu pour 2023, qui intégrera de la production de microalgues et d’hydrogène. Des partenariats avec des acteurs locaux comme GRDF, Veolia ou encore le brasseur Audebert devraient permettre d’augmenter les capacités de production.
« Les choses sont en train de bouger, assure le président de Méthelec. Malheureusement, la région Auvergne Rhône-Alpes est très en retard dans ce domaine. Seuls 4 % des effluents, 2 % des cultures intermédiaires et 10 % des bio-déchets sont traités. Notre objectif est aussi de sensibiliser les élus régionaux à cette alternative. »
Cet article a été publié dans le numéro 2480 de Bref Eco.