Arthur Lepage prévoit d’installer six nouvelles lignes de recyclage, dont une sur chacun des sites Reborn.
À la faveur d'importants investissements, le site de recyclage de déchets plastiques Reborn à Montbrison (ex-Plasti-Rhône-Alpes), monte en puissance. Il a recyclé 5.000 tonnes de polyéthylène en 2020 et a pour objectif de produire 10.000 tonnes de plastiques recyclés d’ici 2023.
En avril 2019, ExcelRise, fabricant français d’emballages plastiques flexibles pour l’agroalimentaire et l’hygiène (siège : Paris ; CA 19 : 110 millions d'euros; 350 pers.), rachetait, via XL Recycling - sa filiale spécialisée dans la valorisation des déchets plastiques - les activités tri, lavage et broyage de films plastiques post-consommation de la société Plasti-Rhône-Alpes, à Montbrison. Objectif : faire du groupe l’un des seuls acteurs industriels européens capables de maîtriser intégralement la chaîne du recyclage plastique flexible.
Devenu Reborn Rhône-Alpes, « un nouveau nom pour porter l’ambition du site de Montbrison sur le marché du recyclage du film plastique », le site ligérien poursuit sur sa lancée. 1,5 million d’euros y a été investi depuis le rachat. Il a recyclé 5.000 tonnes de polyéthylène en 2020 et a pour objectif de produire 10.000 tonnes de plastiques recyclés d’ici 2023. Il réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros, emploie dix personnes (contre cinq lors de l’acquisition) et souhaite recruter jusqu’à vingt personnes d’ici trois ans.
Regroupement sous l’enseigne Reborn
En 2020, ExcelRise a regroupé ses différentes entreprises - XL Recycling, Ceisa Packaging (fabricant de films multipacks rétractables pour l’agroalimentaire et les boissons) et Semo Packaging (emballages plastiques pour l’hygiène et l’industrie) - sous l’enseigne Reborn. Celle-ci coiffe désormais cinq sites en France : l’unité de recyclage de Montbrison et des sites de production dans les Vosges, l’Eure, les Pyrénées-Atlantiques et le Loiret. « Initialement, Reborn® est une marque lancée en 2017 pour montrer que le film plastique peut avoir une seconde vie et encourager l’utilisation d’emballages flexibles fabriqués à partir de matière secondaire, rappelle Arthur Lepage, président de Reborn. Il nous semblait évident d’endosser cette marque pour réunir trois entreprises avec un même objectif et d’en faire notre ADN. »
Le groupe, qui veut augmenter le volume de recyclage de plastique flexible à 35.000 tonnes d’ici 2025, prévoit d’installer six nouvelles lignes de recyclage, dont une sur chacun des sites Reborn. Son ambition est de produire 80 % de films plastiques premium issu de matière recyclée à horizon 2025 et de devenir fournisseur de granulés de polyéthylène recyclé de haute qualité pour d’autres fabricants.
Cet article a été publié dans le numéro 2432 de Bref Eco.