L’unité de régénération de solvants Speichim à Saint-Vulbas (Ain).
Séché Environnement
Pour être en phase avec l’accord de Paris de lutte contre le réchauffement climatique, le groupe Séché Environnement, spécialisé dans la gestion des déchets, a construit une stratégie visant à réduire de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et à accompagner la décarbonation de ses clients avec 40 % d’émissions évitées d’ici 2025.
Sur l’année 2020, le groupe qui siège à Changé en Mayenne a émis 626.000 tonnes équivalent CO2, dont 90 % directement liées à ses activités et 95 % en France. Son principal poste d’émissions (51 %) est l’incinération des déchets dangereux telle que pratiquée par sa filiale Trédi, notamment sur ses sites aurhalpins de Salaise-sur-Sanne (Isère) et Saint-Vulbas (Ain). Les deux autres postes importants sont l’incinération (22 %) et les émissions de biogaz (23 %) des sites de stockage de déchets non dangereux.
Parallèlement, le groupe, qui affiche un chiffre d'affaires de 673 millions d'euros et 6.000 salariés, a fait éviter à ses clients l’émission de 246.000 tonnes équivalents CO2, dont 117.000 tonnes grâce aux activités de valorisation du brome réalisées à Saint-Vulbas par Trédi et 54.000 tonnes grâce à la régénération de solvants, pratiquée en région Auvergne-Rhône-Alpes par Speichim Processing, également à Saint-Vulbas.
Afin de réduire l’empreinte carbone de ses activités, le groupe s’engage à réduire de 10 % ses émissions directes d’équivalent CO2 d’ici 2025 et de 25 % d’ici 2030, par rapport à leur niveau de 2020. Pour atteindre ces objectifs, il s'est appuyé sur l'expertise du bureau d’études Carbone 4 qui a défini une soixantaine d’actions dont l’optimisation de l’incinération des déchets, grâce à la substitution de gaz vert aux combustibles fossiles pour l’allumage des fours, la décarbonation du transport par la conversion progressive au gaz de ses flottes de véhicules, et la hausse du captage du biogaz.
Régénération de solvants et valorisation du brome
L’accroissement des émissions évitées passera par le développement des activités de régénération de solvants et de valorisation du brome (dont Trédi est l’unique recycleur au monde) ainsi que par l’accroissement du volume d’énergie bas carbone produite et récupérée par ses installations de valorisation de déchets. À titre d’exemple, Trédi Salaise va fournir 600.000 tonnes de vapeur à ses voisins industriels de la plateforme chimique de Roussillon, leur permettant d’éviter l’émission de 180.000 tonnes de CO2 par an.
Cet article a été publié dans le numéro 2485 de Bref Eco.