Avec l’acquisition de STA, Circet prend pieds en Auvergne. Le groupe spécialisé dans les réseaux télécoms accroît ainsi sa couverture nationale et ses positions dans la technologies cuivre auprès d’un de ses clients principaux : France Télécom.
"A l’origine, le groupe Circet n’était pas du tout impliqué dans le cuivre, explique Yves Vautrin, directeur administratif et financier. Ce n’est qu’avec les acquisitions de NSM devenu Circet Provence en 2007, puis de Kaliste en Corse en 2008, que nous avons acquis ces compétences".
Spécialisé au départ dans les structures de télécommunications GSM et fibre optique, le groupe varois est en train d’accroître ses parts de marché sur la technologie du cuivre. Plus ancienne, elle fait appel à des savoir-faire plus élaborés, où l’expérience est capitale. Pour s’y développer, il est plus simple d’acquérir des petites structures de 30 ans d’existence, déjà engagées avec France Télécom, que de les créer de toutes pièces.
Conséquent dans ses choix stratégiques, le groupe vient d’acquérir la société STA (Société télécommunications et automatismes, Gerzat, 63) proche de Clermont-Ferrand. Cette société s’est développée localement autour de trois activités majeures : les télécommunications, le câblage informatique et la sureté. Son marché principal concerne le réseau cuivre de France Télécom dans le Puy-de-Dôme (chiffre d'affaires 2010 : 6 millions d'euros, effectif : 90 personnes). Cette reprise va permettre à Circet d’accroître sa couverture géographique à la région centre et d’augmenter la part du cuivre dans son activité.
Cette opération avait été précédée de la reprise, l’année précédente en septembre 2010, d’une société au profil analogue dans la région parisienne : Com’Xpres (chiffre d'affaires 2009 : 4 millions d'euros, effectif : 50 personnes).
Déjà très engagé aux côtés de France Télécom, Circet accroît à la fois son maillage territorial et répond à une demande du groupe public. Celui-ci, qui investit 600 millions d'euros par an dans ses infrastructures, veut des partenaires plus forts, moins nombreux et offrant une gamme de services aussi large que possible. Afin de favoriser ce processus de concentration, il n’hésite pas à indiquer les entreprises susceptibles d’être cédées aux repreneurs potentiels.
"Le cuivre représente actuellement environ 12 % de notre activité. Nous avons l’intention de l’amener au moins à 20 ou 25 %, à raison d’une opération de croissance externe par an", explique M. Vautrin. Les prochaines cibles du groupe, déjà bien diversifié géographiquement, se trouvent dans l’est et le nord, où son emprise est encore faible.
Créé par Paul Henry Sapet, le groupe Circet a été racheté en 2008 par Philippe Lamazou, Pdg de Prothéa (Pantin, 93), devenue Circet développement. Le repreneur a importé sa culture chez Circet et associé son top management à son tour de table.
Cinq actionnaires se partagent quasiment à parité 90 % du capital : Philippe Lamazou (président), Yves Vautrin (DAF), Pascal Henné (directeur du développement collectivités), Pierre Henriey (directeur commercial) et Clément Arriau (directeur des fonctions support). Les 10% restants sont répartis entre une vingtaine de cadres.
Le groupe, qui a souffert d’un fort ralentissement des investissements des opérateurs fin 2008, en 2009 et jusqu'au 1er semestre 2010, avait vu son chiffre d’affaires chuter de 10 %, à 90 millions d'euros en 2009 et 2010. En 2011, il va remonter à plus de 100 millions d'euros, pour un effectif total de 600 salariés.
Jacques Gelin
Photo : Une infrastructure de télécommunication Circet.
Sud Infos n° 760 du 17/10/2011