De sa première année d’existence, la filiale valréassienne du Monégasque Silvatrim, issue de la reprise de l’usine Mecacorp, tire un bilan très positif tant sur le plan économique et industriel que social.
Issue de la reprise en janvier 2011 de l’usine Mecacorp (groupe Mecaplast) menacée de fermeture, par l’équipementier automobile monégasque Silvatrim, filiale du groupe allemand VKW (Wuppertal), la société valréassienne Silvapart a parfaitement négocié son démarrage. Elle a en effet clôturé son premier exercice sur un chiffre d’affaires de 11,5 millions d'euros (dont 80 % à destination de l’étranger), très au-dessus de l’objectif de 8 à 9 millions d'euros inscrit dans son business plan. En outre, ses effectifs sont passés en quelques mois de 77 salariés à 221, dont 129 en CDI et 92 intérimaires. Sur 2012, elle attend une croissance de près de 40 % de ses ventes à 19 millions d'euros et un résultat à l’équilibre.
Ces résultats, meilleurs encore qu’attendus, sont liés à la forte demande de clients tels que Land Rover, Jaguar (son client le plus important), Peugeot, Citroën, Mercedes, BMW ou encore Renault pour leurs véhicules haut de gamme. Car c’est là l’une des clés de la réussite de Silvapart : son positionnement comme spécialiste des enjoliveurs en aluminium et plastique – autrement dit des pièces de jonction des différents éléments de carrosserie – exclusivement destinés aux véhicules haut de gamme. Ce marché demeure pour l’instant à l’abri de la crise et reste très porteur.
Outre son activité principale pour l’automobile, Silvapart tire 6 à 7 % de son chiffre d’affaires d’une activité "historique" de fabrication de connecteurs de tuyaux en béton pour l’assainissement (pour la société Bonna-Sabla), de pièces pour bétonneuses et de projecteurs de béton.
Seconde clé de réussite, liée à la première : la réorientation des activités du site, dédié jusqu’alors à l’injection de pièces plastiques, vers l’injection bi-matières de pièces d’aspect et le traitement de surface d’enjoliveurs aluminium avec une production journalière de 10 000 pièces peintes et 55 000 pièces injectées.
Cette réorientation n’a pu se faire bien sûr qu’au prix d’investissements conséquents : 3 millions d'euros en 2011 dans le parc machines et encore 500 000 euros cette année pour pouvoir accueillir, au 2ème semestre sur le site, des activités d’usinage et de ceintrage d’aluminium jusqu’ici réalisées à Monaco et en Allemagne. "Fin 2012, nous serons capables d’assurer à Valréas la totalité de la fabrication des enjoliveurs pour véhicules haut de gamme", souligne son directeur, Eric Mougin, qui insiste en outre sur le bilan social de cette année écoulée.
Un bilan marqué bien sûr par le maintien des quelque 80 emplois initiaux qui auraient pu disparaître sans la reprise du site, mais aussi par la création de 140 nouveaux postes, l’adhésion des salariés au projet de réorientation de l’entreprise et l’osmose entre anciennes et nouvelles équipes.
Patrick Vercesi
Groupe WKW :
Silvatrim :
Sud Infos n°778 du 19/03/2012