Présidé par Georges Devesa, "pur produit de l’alimentaire", Nutrisens (Francheville) a été constitué en janvier 2011 à la suite du regroupement des participations "alimentaires" d’Evolem : Edé Ruy (Vénissieux ; 45 personnes), Interface (Montceau-les-Mines/Saône-et-Loire) et Proalim (Autun/Saône-et-Loire). A l’été 2011 s’est ajoutée Nutrisaveurs (Pertuis/Vaucluse ; produits minceurs) dans laquelle Nutrisens a pris une participation de 36 %. Nutrisens se décline aujourd’hui sous quatre marques : Pure Saveurs (ex-Proalim ; aide culinaire pour la restauration collective), Tonus line (ex-Interface ; complémentation orale, hydratation, régulation de transit, diabète, etc.), Nutrisens Restauration (ex-Edé Ruy ; distribution de plats santé et plats du terroir pour la restauration collective), et Nutrisaveurs. Le groupe a intégré en mars un site de fabrication de plats sans allergène en Touraine (40 personnes).
Nutrisens emploie désormais 120 personnes et vise un chiffre d’affaires "en forte croissance" de 40 millions d’euros en 2012. "Nous poursuivrons notre développement par croissance externe également", annonce Georges Devesa. Peu présent à l’export, Nutrisens a décidé de s’attaquer à l’Italie avec le lancement, en début d’année, de Tonus line Italia. Un directeur export a été recruté : "nous prévoyons plus d’1 million d'euros de chiffre d'affaires à l’export cette année".
Nutrisens possède son propre centre de R&D qui travaille en lien avec les équipes en place dans les entreprises. "Nous avons plus de cinquante projets de développement en cours. La recherche porte sur la qualité du produit, mais aussi son conditionnement et les nouvelles formules". Nutrisens vient ainsi de lancer Keneya, à destination des ONG : cette gamme de nutrition d’urgence vise à "apporter des réponses aux problèmes alimentaires des populations en situation d’urgence".
C’est dans cette même logique que Nutrisens a choisi de devenir partenaire du Centre Européen pour la Nutrition et la Santé (CENS) aux côtés du Centre de Recherche en nutrition humaine Rhône-Alpes, de la Fondation Bullukian, de l’Institut Mérieux, de l’Institut Paul Bocuse, du laboratoire CarMeN, de Roquette et du groupe SEB. Basé à Lyon, le CENS a pour vocation de coordonner les acteurs du monde de la recherche ainsi que les industriels pour apporter des réponses scientifiques aux enjeux de santé liés à la nutrition. Un bâtiment de 6 000 m2 verra le jour à horizon 2015 sur le site de l’Hôpital Lyon Sud avec 200 chercheurs.
Les collectivités financeront cette construction à hauteur de 12 millions d’euros. Les partenaires privés, eux, se sont engagées à soutenir le fonctionnement de la structure de portage de projets.
Corinne Delisle
Bref Rhône-Alpes n° 2079 du 06/06/2012
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