Dans le cadre de son plan de développement 2012/2017, le groupe Kep Technologies, qui ne cesse de se diversifier et dont le chiffre d’affaires ne cesse de croître malgré la crise, a engagé plusieurs mutations.
"Jusqu’à maintenant, nos clients et nos partenaires nous percevaient plus comme un groupe composé de plusieurs entités distinctes, là où nous avons besoin aujourd’hui d’être perçus comme un ensemble plus important, structuré et mieux intégré", explique Sylvain Calzaroni, directeur général du groupe Kep Technologies depuis 2011. Fondée en 1994 par son père Jean-Pierre Calzaroni (Pdg), et spécialisé d’abord en tôlerie, calorimétrie et analyse thermique, l’entreprise s’est développée et diversifiée à partir de 2006, à la fois par croissance interne et externe (SI 738), et elle a acquis de nouveaux métiers tels que l’instrumentation scientifique ou l’électronique.
Une nouvelle organisation vient donc d’être mise en place qui permet d’avoir des fonctions transversales sur l’intégralité du groupe : direction, finances, qualité, com’ ou R&D.... "Pour une entreprise qui a réalisé 45 millions d'euros en 2010 et qui va faire 50 millions d'euros en 2012, une telle restructuration est lourde, ajoute le directeur général. Il y a donc une vraie nécessité d’avoir aussi une forte croissance interne."
Avec huit filiales, dont cinq en France, une réorganisation juridique est en cours autour de deux pôles : une entité qui va commercialiser les équipements produits en propre par Kep et une autre qui sera en charge des systèmes intégrés, des sous-ensembles et de la sous-traitance.
Le premier va s’appeler Kep Technologies High Tech Products, et intégrer deux filiales françaises : Setaram (Caluire/Rhône) et Kep Global Systems (Sophia). Cette dernière société va être regroupée sur le site de Setaram où 2 millions d'euros ont été investis pour réhabiliter une surface non occupée du site. Hy Energy, filiale californienne spécialisée dans l’instrumentation scientifique, reprise en 2008, a vu son activité de production rapatriée à Caluire, pendant que les activités commerciales ont été relocalisées dans le New Jersey. Ce pôle représente un potentiel de 20 à 25 millions d'euros de chiffre d’affaires pour un effectif d’une centaine de personnes.
Le deuxième, qui va se nommer Kep Technologies Integrated Systems, va regrouper les deux sociétés logées sous Kep Metal Tech depuis leur reprise, Collot Technologies et GMT, ainsi que Kep Electronics Systems (Sophia). Il devrait peser 30 millions d'euros pour 200 salariés environ.
A l’international, le groupe est présent au Maroc et en Tunisie via deux filiales qui restent indépendantes mais rattachées fonctionnellement à Integrated Systems. Kep dispose de bureaux en Allemagne et en Grande-Bretagne, mais surtout en Chine, un marché important pour le groupe, qui y réalise 3 millions d'euros de chiffre d'affaires annuels, et y dispose de trois bureaux (15 salariés), bientôt d’un quatrième. En outre, une nouvelle structure vient d’être ouverte en Russie.
Des réflexions son en cours quant à l’extension des sites de production existants à Nancy (Meurthe-et-Moselle), Sens (Yonne) et Trappes (Yvelines) ou à la création de nouveaux sites. Il en est de même pour les croissances externes : "Dans le cadre de notre axe stratégique, nous recherchons à élargir notre gamme de produits. Nous sommes aussi en quête de compétences particulières. Dans les systèmes intégrés ou dans les matériaux nouveaux ou composites par exemple… Nous avons beaucoup d’opportunités. On nous propose environ une cible par semaine. Nous devons trier", conclut, pas mécontent, le jeune directeur général.
Jacques Gellin
Sud Infos n° 796 du 17/09/2012