Implanté dans le Vaucluse à Monteux depuis 50 ans, BN Serres, le spécialiste de la conception, de la réalisation et de l’implantation de serres de culture à bâche plastique, vient d'emporter un très important marché en Malaisie.
L'export lointain réussit à BN Serres. Très impliquée depuis huit ans à l'international, l'entreprise vauclusienne vient de gagner un important marché en Malaisie. Le client est un groupe d'investisseurs asiatiques qui cherchait un opérateur capable de répondre à son important projet d'installer des équipements complets adaptés au maraichage et au climat local pour produire pour le marché nippon aux normes très strictes. L'entreprise vauclusienne a envoyé 500 tonnes de tubes conçus et fabriqués route d'Avignon à base de feuillard galvanisé, les bâches en plastique que BN Serres achète essentiellement à des fabricants français ainsi que tout l'équipement de contrôle de la température et de l'hydrométrie.
L'industriel a assuré, sur place, la conduite du chantier. "En Asie, le Made in France possède une belle réputation dans toute la filière alimentaire", souligne Pietro Camodeca, le directeur d'usine de BN Serres à Monteux. La France marque sa différence sur les serres à bâche plastique haut de gamme avec trois entreprises leaders quand les Espagnols se battent sur les prix et les Néerlandais excellent dans la serre en verre sophistiquée.
Ce succès vient confirmer une stratégie de diversification à l’export engagée depuis 2006. Cette année-là, cette entreprise de trente salariés expatrie son directeur commercial, Georges Dauthereau à Guadalajara dans l'ouest du Mexique. Le pays, ensoleillé, à la main d’œuvre abondante aux portes des Etats-Unis avec lesquels il bénéficie d'un accord de libre échange, abrite le premier marché mondial pour la serre de production de maraichage. Tout va bien jusqu'en 2010 où le Mexique représente les deux-tiers de ses exportations qui assurent entre 45 et 60 % des 18 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mais les années suivantes, la qualité internationale de la signature du pays chute, les financements s'avèrent plus difficiles à obtenir. Conséquence, le chiffre d'affaires de BN Serres diminue.
Loin de baisser les bras, le directeur d'usine, Pietro Camodeca, et son équipe emploient trois nouveaux responsables commerciaux export qui se partagent la planète, l'Asie, l'Afrique, l'Europe centrale... Résultat, l'entreprise emporte des marchés en Estonie, au Maroc, en Tunisie, au Vietnam, au Kenya, en Ethiopie et en Malaisie. Le chiffre d'affaires remonte.
Quinquagénaire, cette entreprise familiale est entrée en 1998 dans le giron du groupe CMF (Varades/Loire-Atlantique), spécialiste des structures en verre, métal et béton, qui emploie 220 personnes et réalise 40 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ce groupe basé en Loire-Atlantique a réalisé le Palais de Tokyo à Paris, la Ferme aux crocodiles dans la Drôme, les 47 500 m2 de Thomas plants à Tarascon (Bouches-du-Rhône) équipés de 20 000 m2 de panneaux photovoltaïques, des stations de recherche Inra ou la Ferme aux papillons à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse). Il partage son ingénierie avec sa filiale BN Serres, ce qui permet au groupe d'être présent sur une large gamme de produits.
Emmanuel Brugvin
Photo : Les Serres de BN Serres en Malaisie.
Sud Infos n° 823 du 29/04/2013