Jusqu’à présent directeur de Lyon Science Transfert, Marc Le Gal vient d’être nommé président de la SATT Lyon-Saint-Etienne. Il nous présente cet accélérateur de transferts de technologies.
La SATT, 12ème au niveau national, a enfin vu le jour. Présentez-nous ce nouvel outil…
Marc Le Gal : La SATT Lyon-Saint-Etienne doit venir accélérer les transferts technologiques en aidant à la transformation des résultats de la recherche publique. Pour ce faire, elle va s’appuyer sur le regroupement de deux structures déjà existantes : Lyon Science Transfert et l’incubateur Créalys. Les équipes, soit une vingtaine de personnes, vont se regrouper prochainement sur le campus de La Doua. Cela permettra d’être au plus près des chercheurs universitaires, mais aussi des entreprises.
Combien de projets pensez-vous pouvoir détecter et accompagner ?
M. L. G. : Nous visons plus de 80 nouveaux projets de maturation en 2014 pour doubler ce nombre dans les cinq à six ans. Nous souhaitons ainsi accompagner et financer près de 30 nouveaux projets innovants en 2014 puis 40 dès 2020. Le plus important est que nous voulons multiplier par trois, en dix ans, la création de start-up pour atteindre les 45 créations en 2024. Nos objectifs sont ambitieux, mais si tout l’écosystème régional (pôles de compétitivités, labos, organisations patronales, collectivités, etc.) se mobilise, nous devons pouvoir y arriver. Lyon-Saint-Etienne doit être un outil du transfert des résultats du monde académique vers le monde socio-économique mais aussi un centre de ressources pour les entreprises souhaitant développer leur activité. La SATT se pense comme un outil de développement au service du territoire. C’est pourquoi nous souhaitons en premier lieu mobiliser les entreprises locales.
Aurez-vous des domaines d’intervention privilégiés ?
M. L. G. : Nous nous sommes fixé quatre domaines prioritaires : la santé et le médical ; la chimie et l’environnement ; les services numériques et les logiciels ; les sciences humaines et sociales.
Quelles seront les ressources financières de la SATT ?
M. L. G. : La SATT est une SAS dotée d’un capital social d’1 million d'euros. Elle est détenue à 34 % par l’Université de Lyon, à 33 % par le CNRS Rhône-Auvergne et 33 % par la Caisse des Dépôts. L’Etat, via l’Agence nationale de la Recherche, va investir 57 millions d'euros en dix ans dans la SATT. Nous assurerons aussi la protection en termes de propriété intellectuelle. La Région et le Grand Lyon pourraient apporter prochainement leur concours à l’opération. A dix ans, la SATT doit générer assez de revenus financiers pour être autonome. Cela passera par des accords d’exploitation et par l’entrée au capital dans certaines start-up.
Propos recueillis par Corinne Delisle
@corinnedelisle
Bref Rhône-Alpes n° 2151 du 26/02/2014
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