Florence Poivey, présidente d’Union Plastic, sera la prochaine marraine des Femmes de l’Economie Rhône-Alpes. Elle exhorte les femmes à "oser" entreprendre.
Quelques jours avant la Journée internationale de la Femme (8 mars), le voile a été levé sur la 4ème édition des Trophées “Les Femmes de l’Economie” dont Bref Rhône-Alpes est partenaire auprès de l’organisateur, le groupe Idecom. Une 4ème édition qui repose sur l’idée originelle de cette manifestation : révéler les talents au féminin, dans l’entreprise comme dans le secteur public.
D’ores et déjà, les rendez-vous sont fixés* pour un événement qui a pris une envergure nationale et qui, cette année, se conclura en apothéose à l’Hôtel de Région le 28 novembre prochain. Auparavant, les cérémonies de remise des Trophées auront eu lieu en Aquitaine (mai), Provence-Alpes Côte-d’Azur (juin), Lorraine (juillet), dans les Pays de la Loire (septembre), en Bretagne (octobre). Lyon accueillera donc les Trophées Rhône-Alpes ainsi que la finale nationale des territoires. Celle-ci s’était déroulée, fin 2013, à Paris dans les salons du Sénat, en présence notamment du sénateur Jean-Claude Carle et de Pierre Gattaz, le président du Medef.
Cette année, c’est Florence Poivey qui sera la marraine des Femmes de l’économie Rhône-Alpes, succédant ainsi à d’autres dirigeantes d’exception comme Stéphanie Paix (Caisse d’Epargne Rhône-Alpes), Marie-Laure Reynaud (Giraudet Boutiques) et Brigitte Brunel-Marmone (La Vie Claire). A la tête de la société Union Plastic (200 personnes), par ailleurs présidente de la Fédération de la plasturgie, négociatrice du Medef sur la formation professionnelle, présidente du club d’entreprises lyonnais Le Prisme et engagée dans la fondation d’entreprise Emergence, Florence Poivey a accepté cette position symbolique “car je rencontre souvent des femmes hésitantes qui pensent que le monde de l’entrepreneuriat n’est pas pour elles. J’ai envie de les convaincre que l’entrepreneuriat est passionnant, de leur dire d’oser”. Malgré les barrières à l’entrée ? Même si elle reconnaît que certaines entreprises ne laissent guère de place aux femmes dans leur gouvernance, elle ne veut pas s’y attarder. “Je crois que le monde de l’entrepreneuriat est totalement ouvert. J’en suis un exemple vivant, moi qui suis, en outre, totalement autodidacte. L’entreprise, les conseils d’administration ? Les femmes doivent y aller ! Il faut leur donner ce courage”.
Celles qui ont franchi le pas apportent-elles des valeurs différentes au management ? Florence Poivey veut bien accepter l’idée que “les femmes dirigeantes rejoignent peut-être davantage les valeurs qu’on observe dans les entreprises patrimoniales : celles de la pérennité et du long terme”. Mais elle qui a beaucoup voyagé, préfère défendre, plus largement, la diversité dans l’entreprise : complémentarité homme-femme, mixité culturelle, de parcours et de formation. Et se félicite de voir “beaucoup de femmes aujourd’hui engagées pour les femmes de façon positive”, en référence à un féminisme qui n’est pas son style (“même si leur combat a été utile”). Pour elle qui voit en chaque personne une pépite, une chose est sûre : “Une entreprise mixte est enrichie”.
Didier Durand
@didierldurand
*Les dossiers de candidature seront accessibles à partir du 3 avril sur le site www.femmes-economie.com
Bref Rhône-Alpes n° 2152 du 05/03/2014
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