Comme une bonne dizaine d’autres villes (dont Grenoble et Saint-Etienne), le Grand Lyon a déposé sa candidature au label “Métropole French Tech” auprès du ministère des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique.

Une enveloppe de 200 millions d’euros

Le dossier sera étudié par un jury composé de personnalités internationales qui retiendra les agglomérations les plus puissantes et prometteuses de la filière numérique. Le fameux label, délivré dans la foulée, sera doté de 200 millions d’euros que Bpifrance investira dans des projets numériques privés.

Objectif de la démarche French Tech : permettre aux start-up numériques françaises de devenir des championnes et de rayonner à l’international, tout en positionnant la France comme un pays leader et attractif pour les talents et les capitaux. Car, comme le souligne Patrick Bertrand, directeur général de Cegid : “Les pays qui ont le plus fort taux de croissance sont ceux qui investissent le plus dans les technologies et les réseaux numériques”, véritables accélérateurs de productivité et d’efficacité commerciale.

4 000 entreprises et 34 000 emplois à Lyon

Dans cette perspective, les logiciels et le big data, les objets connectés et la robotique, les jeux vidéo et l’impression 3D, ou encore la fibre optique et la mobilité sont autant d’enjeux cruciaux pour l’économie régionale. Or, pour l’instant, comme le reconnaît Gérard Collomb, “quand on parle de Lyon, on pense aux sciences du vivant ou à la chimie/environnement ; pas assez à la filière numérique”.

Dommage. Car, en la matière, l’écosystème lyonnais, avec ses 4 000 entreprises et 34 000 emplois, est l’un des meilleurs à l’échelle nationale. Il a ses mentors et ses leaders (Cegid, Dimo Gestion, Arkoon, LDLC, Esker…) ; ses réseaux et ses dispositifs d’accompagnement (cluster Edit, Espace Numérique Entreprises, Imaginove, La Cuisine du Web, Lyon Start Up, etc.).

La Halle Girard reconvertie en pépinière

Et ses start-up, bien sûr ! Depuis quelques mois, elles sont plus que jamais choyées, conseillées, financées. Aux quelques incubateurs historiques (EMLyon, Satt ex-Créalys) sont venus s’ajouter des accélérateurs privés comme Axeléo, Boost in Lyon et, bientôt, Neo-Story, La Marmite du Web et Axandus. Les jeunes pousses auront d’ailleurs, d’ici quelques mois, leur lieu de résidence : la Métropole va leur aménager une pépinière de 3 000 m² dans la Halle Girard, sur le quartier de Lyon-Confluence.

Un patron des patrons issu du numérique

Bref, ça bouillonne ! Depuis quelques temps, la fièvre est montée autour des start-up du numérique, avec ses concours (Pulse Contest), ses portes ouvertes (Startup Assembly) et autres événements (Blend Web Mix, Innorobo, Serious Game Expo, Cartoon Movie…) qui se sont multipliés à l’envi. Même les institutions sont concernées : quel symbole que de voir le tout nouveau président du Medef Lyon-Rhône (Laurent Fiard), dirigeant de l’éditeur de logiciels Visiativ, prendre le relais de Bernard Fontanel, un patron du BTP !

Didier Durand

Bref Rhône-Alpes n° 2164 du 18/06/2014

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