Pilote d'industrialisation de méthionine naturelle
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A l’issue de négociations avec plusieurs acteurs du marché des acides aminés pour la cession de sa technologie de production d’une méthionine 100 % naturelle par fermentation, Metex a finalement dit oui à l'allemand Evonik.
Le conseil d’administration de METabolic EXplorer (Metex) a récemment accepté de prendre en considération l’offre d’Evonik, société de produits chimiques de spécialités dont le siège social est situé à Essen (Allemagne). Cette offre englobe les brevets, les souches essentielles de bactéries et la marque inoLa™. La transaction pourrait inclure un contrat de licence en retour pour l’utilisation par Metex de brevets transmis à Evonik pour des activités autres que celles liées à la méthionine. Les parties envisagent également une coopération en R&D pour la production d’acides aminés par voies biotechnologiques.
Bénéfice nutritionnel de 35 %
La méthionine est l’un des acides aminés essentiels utilisés en additifs de l’alimentation animale. Les essais - menés dans une ferme expérimentale et un laboratoire de l’INRA - d’inclusion de la méthionine de METabolic EXplorer, inoLa™, dans l’alimentation de poulets de chair, ont démontré un bénéfice nutritionnel de 35 % par rapport à la DL-Méthionine pétrochimique. En outre, lesdits poulets produiraient moins de gras abdominal et plus de filet. Cet additif pourrait donc améliorer la compétitivité des filières de production. Dans un contexte de suppression dans les élevages des produits antibiotiques et assimilés d’origine chimique, la composition d’inoLa™ ouvre également des opportunités pour la mise au point de nouveaux additifs.
Un portefeuille de procédés alternatifs à la pétrochimie
Les recherches et développements menés par METabolic EXplorer (cotée sur Euronext Paris) depuis sa création en 1999 s’appuient sur le principe de la fermentation industrielle et visent à optimiser le rendement de bactéries non pathogènes pour la fabrication, à partir de matières premières d’origine végétale, de composés chimiques entrant dans la composition de produits de grande consommation. Elle possède un portefeuille de procédés alternatifs à la pétrochimie pour la production de produits dont les marchés sont estimés à près de 7 milliards d’euros. L’industrialisation de ces procédés est prévue dans le cadre de partenariats industriels, via des licences et des coentreprises, ou par la construction d’usines en propre.