Citygie/Francioli emploie de plus en plus le béton fibré, plus léger que le béton armé, et tout aussi résistant.
P.C
En recul d'activité sur 2020, le fabricant de toilettes publiques Francioli prévoit une belle résilience pour 2021 et prépare l'avenir en visant dorénavant les États-Unis.
« En 2021, on devrait retrouver le niveau d’activité de 2019 (NDLR : 12 M€. » Éric Piroud, le directeur général de Citygie/Friancioli, retrouve le sourire. L’année dernière, le décalage des élections municipales, lié à la crise sanitaire, a retardé de plusieurs mois la relance des marchés publics et réduit de 10 % les ventes de l’entreprise de Chaleins, pourtant solidement ancrée sur son marché, notamment grâce à sa capacité d’innovation. Elle consacre en effet 2 % de son chiffre d’affaires à la recherche et développement. « 80 % des ventes réalisées aujourd’hui proviennent de produits qui n’existaient pas il y a cinq ans », souligne le directeur. En partenariat avec une start-up, Citygie/Francioli travaille, par exemple, sur des sanitaires fonctionnant en circuit fermé, recyclant les eaux usées.
Depuis quelques années, Citygie/Francioli propose des sanitaires connectés et bardés d’électronique. Le gestionnaire peut ainsi connaître les taux de fréquentation, détecter les pannes, programmer les horaires d’ouverture, la maintenance et le nettoyage. Robinet ou chasse d’eau sont activés sans que l’usager presse un bouton-poussoir, réduisant le risque de contamination. Et les nouvelles cabines ont une esthétique soignée, avec une toiture filtrant la lumière naturelle.
Restructuration et nouvelle marque
Entreprise fondée en 1963 par des marbriers de Villefranche-sur-Saône (Rhône) voulant se diversifier, Francioli a emménagé sur l’autre rive de la Saône en 1993 lors d’un premier rachat par Patrick Derruder. En 2007, l’entreprise passe dans le giron du groupe Bonna Sabla, spécialiste du béton préfabriqué. En 2019, Éric Piroud déjà directeur, associé à trois autres cadres dirigeant et une société d’investissement, reprend Francioli et deux autres entités : Bihr, fabricant nancéen de mobiliers pour les déchets ménagers, et Protecsan, spécialiste de l’entretien et de la maintenance des sanitaires. Les activités sont regroupées sur les trois hectares du site industriel actuel. Fin 2020, Bihr fusionne avec Francioli et c’est la naissance d’une holding, marque ombrelle : Citygie.
L’entreprise aindinoise veut désormais exporter aux États-Unis. Éric Piroud et ses associés y travaillent depuis six mois. Une filiale pourrait fabriquer sur place 50 % de ses ventes, la moitié restante serait importée de Chaleins.
Cet article a été publié dans le numéro 2441 de Bref Eco.