SBC produit des mélanges de caoutchouc très techniques.
La société Sacred Bertoise de Caoutchouc (SBC), créée en 1966, a su faire évoluer sa production historique de semelles de chaussures, vers le mélange de caoutchouc à façon. Elle a encore investi cette année et investira l'année prochaine dans des machines plus performantes.
La maison Gouillardon Gaudry (Groupe Sacred ; Corbas/Rhône), à l’origine de la SBC, a bâti son savoir-faire sur la mise au point de formules caoutchouc spécifiques au marché de la chaussure. Mais dans son usine de 6.000 m² à Bert, l’activité s’est progressivement diversifiée. « Au dé́but des anné́es 2000, le marché́ de la chaussure é́tait encore dominant dans notre activité́. Puis, à partir de 2005, la filière a é́té́ presque totalement dé́localisé́e. Racheté́e en 2009 par le Groupe Sacred, la SBC ré́alise aujourd’hui 95 % de son chiffre d’affaires dans le mé́lange de caoutchouc. Nous ré́alisons des produits très techniques, mé́langeant dix à quinze composants diffé́rents, en nous appuyant sur notre laboratoire de recherche », précise le directeur de site, Bertrand Dailloux.
Câbles électriques haute tension (50 % de l’activité), pièces pour le domaine automobile (25 % de l’activité), secteur pharmaceutique et culinaire, pneus de vélo ou encore élastiques pour les masques chirurgicaux : les applications de la SCB sont nombreuses. L’entreprise, qui a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 9,5 millions d'euros avec 46 salariés, a néanmoins conservé une activité de production de semelles dans les domaines du luxe ou de la chaussure de sécurité, pour des marques comme Repetto, Lemaitre Sécurité ou Le Chameau. C’est sur cette production historique française de semelles, que la PME labellisée French Fab a été présentée à l’Élysée cet été.
Investir pour de nouveaux marchés
Après des investissements de 200.000 euros cette année pour l’achat de nouvelles machines, la PME réinvestira 300.000 euros en 2022 pour augmenter sa capacité de production. « Nous allons doubler une production né́cessitant des systèmes de filtration pour des applications pharmaceutiques, mais aussi en haute tension pour le nuclé́aire ou pour tous les besoins d’un caoutchouc très propre. Nous allons aussi nous doter de machines permettant de livrer nos clients en bandes continues, notamment pour alimenter des extrudeuses de câbles », précise le directeur qui mise aussi sur des procédés plus écoresponsables, afin de décrocher de nouveaux marchés.
Cet article a été publié dans le numéro 2473 de Bref Eco.