Jean-Charles Valet, président du Groupe Poncin Métal.
Maison Trafalgar/Jérôme Poulalier
Un peu moins de deux ans après son MBO, le Groupe de tôlerie et chaudronnerie fine Poncin Métal déroule la feuille de route stratégique qu'il s'était fixée avec l'acquisition d'un fournisseur de rang 1 du côté de Régny, dans la Loire.
En janvier 2020, le groupe de tôlerie et chaudronnerie fine Poncin Métal réorganisait son capital à l'occasion d’une opération de MBO (Management Buy Out) menée par Sofimac Régions et voyait son dirigeant, Jean-Charles Valet monter au capital de l’entreprise. Lors du premier confinement de mars 2020, il nous confiait rechercher des entreprises « pour nous renforcer sur des bassins comme Saint-Etienne ou les deux Savoie ».
C'est désormais chose faite avec l'acquisition de Pothier Productions. Créée en 1985 et dirigée par Philippe Pothier qui prend sa retraite à cette occasion, l'entreprise est située à Régny, dans la Loire, à 25 kilomètres du site de Poncin Métal, situé, lui, à Tarare.
Trois sites de production dans la région
Pothier Productions fabrique des sous-ensembles mécaniques pour des secteurs d’activité tels que la Défense, le ferroviaire, le médical ou l'alimentaire : « Cette acquisition nous permet de renforcer nos positions sur le militaire et le ferroviaire auprès d’acteurs tels que Nexter ou Alstom », se réjouit Jean-Charles Valet qui dit avoir trouvé en Pothier Productions « beaucoup de similitude en termes d'ADN et de culture d'entreprise ». Pothier Productions emploie 35 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 4,5 millions d'euros.
Désormais, le Groupe Poncin Métal peut compter sur trois sites de production : Roux, à Corbas, dédié aux prototypages et petites séries ; ainsi que Poncin Métal et Pothier Productions pour les moyennes séries. Il devrait réaliser un chiffre d'affaires de 16 millions d'euros l'année prochaine (11 millions d'euros pour Poncin Métal et Roux sur le dernier exercice clos le 30 septembre avec 75 personnes) et se rapproche rapidement de son objectif d'atteindre les 20 millions d'euros en 2024.
Cette intégration nous fait changer de dimension
« Cette intégration nous fait changer de dimension et nous positionne en tant que deuxième ou troisième opérateur sur la région. Elle confirme notre ambition de devenir le leader régional dans le secteur de la tôlerie industrielle », affirme le président du groupe qui souhaite désormais se renforcer dans l'ingénierie « pour accompagner le plus en amont possible nos clients ». Le dirigeant n'exclut pas non plus de se tourner vers l'aéronautique, un secteur duquel il est encore absent.
Des investissements stratégiques au menu
En attendant, le groupe va investir près d'un demi-million d'euros ces trois prochaines années dans la digitalisation de sa production en équipant ses machines de logiciels de pilotage de la production. Des investissements (1 million d'euros) sont également programmés du côté de la peinture et de la découpe dans l'objectif, toujours, de « gagner en efficacité ».