La grève lancée par plusieurs syndicats de la SNCF n’aura pas que des répercussions sur les départs en vacances des voyageurs. L’Association Française du Rail évalue à 800 camions supplémentaires les conséquences quotidiennes du report modal qu’elle va entraîner dans la vallée du Rhône.
Trois syndicats de la SNCF ont déposé plusieurs préavis de grève à partir de ce jeudi 16 décembre. Comme le soulignait son président, Jean-Pierre Farandou, un mouvement particulièrement malvenu et « incompréhensible », au moment où 40 années de monopole de la Grande Vitesse prennent fin le 18 décembre avec l’arrivée sur le Paris-Lyon du transporteur italien Trenitalia.
Le secteur de la logistique touché de plein fouet... à nouveau
L'Association Française du Rail (Afra), qui rassemble les opérateurs alternatifs à la SNCF, s’inquiète davantage, elle, de la désorganisation de l’ensemble du trafic ferroviaire et tout particulièrement des conséquences sur le fret ferroviaire. « Au moins vingt trains de fret ne pourront pas circuler chaque jour, notamment sur le corridor Méditerranée-Rhône, s’alarme Franck Tuffereau, son délégué général. « À l’approche des vacances de fin d’année, c’est l’équivalent de 800 camions que ce mouvement risque de remettre quotidiennement sur les routes », ajoute-t-il.
Le secteur ferroviaire a reçu des signaux forts dans le cadre du Plan de relance pour renforcer son rôle dans l’aménagement du territoire et la transition écologique. « De tels investissements ne peuvent pas rimer avec un mouvement social incontrôlé », poursuit Franck Tuffereau. Le fret a été durement touché par la crise sanitaire et tout le secteur de la logistique reste sous tension, avec des stocks très bas.