En dix ans, Onsen a commercialisé son système de récupération d'énergie auprès de 85 piscines publiques
DR/Onsen
La société Onsen a retrouvé son indépendance après avoir été une filiale de Suez pendant dix ans. Le mot Onsen (source chaude ou bain thermal, en japonais) évoque le champ d’expertise de la société éponyme, créée à Villeurbanne en 2010 : la maîtrise du cycle de l’eau pour mieux l’économiser et en récupérer la chaleur.
Derrière cette référence à la nature se logent des innovations concernant la récupération des calories de l’eau des piscines. Ce système de récupération d’énergie passif (qui n’utilise pas d’énergie supplémentaire mais procède par transfert de calories) a été commercialisé pendant dix ans sous la marque Degrés Bleus Eau Chaude, auprès de 85 piscines publiques, par le groupe Suez qui avait investi très tôt dans la start-up jusqu’à l’intégrer.
L’an dernier, Yann Menez, ingénieur et cofondateur de l’entreprise, qui avait trouvé pertinent de « s’appuyer sur les réseaux et l’assise du groupe », a racheté l’intégralité des parts de l’entreprise pour, dit-il, « regagner de l’agilité ».
Optimisation énergétique
Onsen, qui affiche pour 2021 un chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros, a resserré son effectif à onze personnes et propose des solutions d’économie ou de réutilisation de l’eau, de récupération de calories et de pilotage intelligent de ces systèmes, ajoutant même, en lien avec une start-up lilloise, la gestion de l’air. Elle commercialise notamment deux produits complémentaires. « Hippocampe®, une solution de pilotage intelligent du réseau hydraulique d’un équipement, et Axone®, un équipement de récupération de l’énergie », illustre Yann Menez.
Combinant Hyppocampe® et Axone®, une nouvelle offre intégrée, améliorée et plus compacte, propose des systèmes d’abonnement avec suivi à distance. L’entreprise compte s’adresser, au-delà des collectivités qui constituent encore 95 % de ses clients, à des gestionnaires privés de bassins comme des hôtels ou des kinésithérapeutes. Elle vise une vingtaine d’installations cette année et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Pour rappel, Yann Menez était finaliste aux Trophées Bref Eco de l’Innovation 2021, avec CLP et son pédiluve nouvelle génération.
Cet article a été publié dans le numéro 2487 de Bref Eco.