TCS a été reprise par une partie de ses salariés en 1982.
DR TCS
La société TCS Tôlerie Sur Plans fête ses 40 ans sous le statut de coopérative. Un anniversaire placé sous le signe de la prospérité.
Cette entreprise, autrefois connue sous le nom de Rabilloud, avait fait parler d’elle au printemps 1982 avec l’annonce du licenciement de ses 80 salariés. À l’issue de quatre mois d’occupation, l’entreprise avait été reprise sous un statut coopératif par trente salariés. Rebaptisée TCS Tôleries sur plans, elle a alors entamé un parcours entrepreneurial qui l’amène, 40 ans plus tard, au constat d’une réussite humaine, industrielle et financière.
Rabilloud adressait à l’origine le marché des prestations de câblage et d’électricité pour les entreprises. Au fil des ans, la nouvelle équipe a fait évoluer l’entreprise pour, en 1988, prendre une décision clé : l’abandon de cette activité pour se concentrer sur la tôlerie. TCS Tôlerie propose désormais un panel complet de services : aide à l’industrialisation, réalisation de prototypes et de grandes séries, conception de sous-ensembles complexes.
Une gestion en « bon père de famille »
L’autre étape majeure dans la vie de la coopérative va intervenir en 2015 et 2016. Années où elle a réalisé les plus importants investissements de sa nouvelle histoire, à travers le transfert de son site historique de Seyssinet à Pont-de-Claix. Dans des locaux dont elle est désormais propriétaire, elle a acquis de nouveaux centres d’usinage (laser, poinçonnage…).
Depuis, TCS Tôlerie poursuit l’aventure sur un chemin sans trop d’ornières si l’on en juge par les résultats d’exploitation de quatre décennies d’activités. Gérée en « bon père de famille », la PME de 35 personnes affiche des ratios d’activité sains. Elle a ainsi pu faire progresser son activité de 34 % sur l’exercice 2020‑2021 pour atteindre 4,4 millions d’euros et un résultat courant avant impôt de 405.131 euros.
Mais TCS Tôlerie doit composer avec deux écueils : la hausse des matières premières et « les difficultés de recrutement », comme le souligne Roberto Russello, doyen de TCS et seul salarié encore en activité à avoir participé à la reprise en Scop, en 1982.
Cet article a été publié dans le numéro 2505 de Bref Eco.