Les Terrasses de la Presqu'île comprennent le quai Saint-Antoine, ainsi que les places Saint-Nizier et d’Albon.
M. M.-D.
La Métropole et la Ville de Lyon ont présenté une nouvelle étape du projet Rives de Saône avec l’inauguration des Terrasses de la Presqu’île, comprenant un belvédère et une terrasse intermédiaire. 22 millions d’euros ont été investis dans ce projet d’aménagement du territoire afin de reconnecter Lyon à sa rivière.
Le fameux projet « Rives de Saône », commencé en 2013, et consistant notamment à réaménager les rives pour favoriser la promenade le long de la rivière, se poursuit. La Métropole et la Ville investissent 22 millions d'euros dans l’aménagement de deux hectares aux abords du quai Saint-Antoine, incluant les places Saint-Nizier et d’Albon.
Une œuvre d'art pour voir Lyon autrement
Un belvédère est aménagé en face de la place d’Albon, accueillant une statue, Éloge de la Contemplation, signée Philippe Ramette. Véritable prouesse technique qui semble défier la gravité, cette œuvre, au sommet de laquelle un homme suspendu admire Fourvière, invite à prendre un temps d’arrêt. Jérôme Sans, directeur artistique du projet de Rives de Saône, explique qu’il s’agit de « l’apologie d’une vision poétique de la ville ».
L’artiste, Philippe Ramette, parle « d’invitation au voyage ». Il décrit son œuvre comme étant le résultat de la rencontre de différents corps de métier, notamment avec la Fonderie Bocquel. L'œuvre permet la synergie des savoir-faire, alliant bronze, pierre ou encore résine, le tout coordonné par Martin Coevoet, dirigeant du bureau d'études Itsok.
La statue permet aussi de renouer avec l’histoire lyonnaise, en ce sens qu'elle est située face au premier pont reliant les deux rives de la Saône - le Pont du Change - aujourd’hui disparu. Aussi, les cordes qui élèvent le personnage rappellent le passé fluvial du quartier et sa forte activité maritime et commerciale.
La volonté de dynamiser l’espace au service des Lyonnais
Une terrasse intermédiaire est par ailleurs aménagée avec un parc de jeux. La municipalité entend faire de cet espace, créé avec l’aide de professionnels de la petite enfance, un lieu d’apprentissage pour les jeunes Lyonnais.
Plus de 90 arbres ont aussi été plantés afin de poursuivre les efforts de végétalisation de la ville. Le maire, Grégory Doucet annonce vouloir « redonner le sens, le goût, la connexion des Lyonnaises et Lyonnais à la Saône », les 400 mètres de promenade au bord du fleuve leur assurant un nouvel espace naturel.
Le Navigône pour se réapproprier définitivement les lieux
Bruno Bernard, président de la Métropole (et de Sytral Mobilités), parle quant à lui de « reconquête des fleuves ». Le Navigône et sa halte fluviale sur le quai entrent dans cette dynamique de réappropriation de l’espace, d’autant que le dernier service de transport fluvial avait été abandonné en 1913.
Des difficultés ont été rencontrées, comme l’affaissement d’un mur de rive début 2024, retardant l’avancée des travaux de près d’un an. La livraison est aujourd'hui prévue au printemps 2026. Elle viendra clore plus d’une décennie d’aménagement des quais.